Et le melon ?

Bien plus importante dans la Vienne que les fraises et les asperges, la production de melon se met actuellement en place. Le département compte un peu plus de 1 000 hectares, ce qui représente 6 % de la production française. À Ouzilly, Jérôme Godu a débuté ses plantations, qu'il va continuer, afin d'échelonner sa production. Aux Trois Moutiers, Sébastien Bourry, qui est aussi céréalier, attend encore un peu, pour éviter d'avoir des melons à ramasser avant les moissons. À Maulay, les plantations sont en cours, mais ont été un peu perturbées par le vent, qui complique la mise en place des tunnels. S'ils regardent toujours avec inquiétude la météo, mais aussi les prix, les producteurs avouent que leur plus grosse préoccupation, c'est le personnel et le recours aux saisonniers. "J'ai embauché 5 personnes, et j'en ai déjà 1qui n'est pas venu" regrette Sébastien Bourry qui ajoute que cette situation dure depuis au moins 6 ans. "Les saisonniers qui sont bons, en général, on ne les revoit pas l'année suivante, car ils trouvent un emploi pour toute l'année". Mêmes difficultés au Chapeau, à Maulay. "On a une fois eu un saisonnier qui nous a dit qu'il ne pouvait pas venir, car il avait un problème d'essuie-glace. On était au mois d'août, et il ne pleuvait pas... Je pourrais écrire un livre !" Même en prévoyant plus de saisonniers qu'ils en ont réellement besoin, et en essayant de s'entraider entre producteurs, ces exploitations sont souvent à court de main-d'œuvre. "Il y a aussi des étrangers qui peuvent venir, mais c'est vraiment compliqué de vérifier que tout se fait dans la légalité".