Aller au contenu principal

Concours de boucherie de Saint-Maixent : les ventes en petite forme

Les ventes atones lors de la foire de Saint-Maixent-l'École, le 11 avril, ont confirmé la tendance observée lors des derniers concours de boucherie. Les distributeurs, arrivés à des prix plafond, devraient revoir leurs marges, estiment les producteurs.

Ils étaient 26 éleveurs à avoir répondu présent pour le concours de boucherie de la foire de Saint-Maixent-l'École, le 11 avril. 53 femelles étaient présentées, ainsi qu'une génisse exposée pour une estimation de poids par les visiteurs.

Florian et Victor Babin, éleveurs à Beaussais-Vitré, avaient emmené une Parthenaise. "Nous faisons quelques concours de boucherie, quand nous avons une vache prête. Nous avons répondu favorablement à l'invitation du comité de la foire, composé majoritairement d'anciens agriculteurs, pour soutenir l'événement", explique Florian. 

Lire aussi : À la Foire de Bressuire, les prix rattrapés par la conjoncture

La vache, deuxième prix de section, a été réservée par l'acheteur habituel de l'exploitation, pour être engraissée encore quelques semaines. 

"Nous aurons une petite plus-value du fait de cette participation au concours, mais c'est surtout l'occasion de nous faire connaître pour la vente de reproducteurs".

Pour la convivialité

Le Grand prix a été remporté par une vache Parthenaise du Gaec de la Reminière, à Verruyes. Les prix de championnat Parthenaise ont été attribués à l'Earl Guérit, de Nanteuil (vache) et l'Earl la Mardière (génisse).

Cette dernière, basée à Saivres, a par ailleurs obtenu un prix d'excellence pour une autre vache présentée. Ces deux animaux partiront à la boucherie du Leclerc d'Azay-le-Brûlé, au Carrefour contact de Chauray et au restaurant O' la vache de Niort, débouchés habituels de l'Earl.

L'achat des bêtes avait été convenu, via l'acheteur de l'exploitation, en amont de l'événement. "C'est la seule foire que nous faisons, témoignent les exploitants Aline Proust et Julien Dupuis. Obtenir un prix est une récompense pour le travail de l'année, mais nous venons surtout ici pour partager l'ambiance entre éleveurs, et participer à la vie locale. Nous passons un week-end sympa".

"Je n'achète pas de bêtes aujourd'hui"

Quarante bêtes ont été vendues, dans une ambiance de tractations loin de l'euphorie, à l'image des précédents concours du département (Lezay, Bressuire), d'autant que la date de la foire est tardive par rapport à Pâques. Quelques prix circulaient : 6,50 €/kg de carcasse pour cette Charolaise, 8 € pour une Blonde d'Aquitaine, 8,50 € pour une Parthenaise... 

"La plus-value moyenne doit être de 0,30 €/kgc par rapport à une vente à la ferme", estime Régis Bouquet, ancien éleveur responsable du concours.

Après plusieurs mois de hausse des cours de la viande, les boucheries semblent en effet marquer le pas sur l'achat de ces animaux de haute qualité. "Je n'ai pas de commande, je n'achète pas de bêtes aujourd'hui", annonce Sylvain Vignault, l'un des trois ou quatre acheteurs présents sur la foire. Son homologue de Ter'Élevage, 

Thomas Robert, a quant à lui pris quelques animaux pour des clients bretons ou du sud de la France, mais confirme la réticence des distributeurs.

Trop de marge des intermédiaires ?

La Parthenaise est impactée en première ligne, selon Sylvain Vignault, qui constate une baisse des ventes du Label rouge. "En augmentant leurs prix à l'étal pour suivre les cours de la viande, les boucheries sont arrivées à un plafond pour leurs clients", analyse-t-il.

L'acheteur pointe les abattoirs "qui n'ont pas encore voulu rogner sur leur marge", tandis que les éleveurs estiment que les boucheries sont également trop gourmandes. " La réduction des marges, on l'a déjà faite chez nous, assène l'un d'entre eux. À leur tour".

Le prix du meilleur fromage attribué au Villageois

La quarantième édition du concours des fromages de chèvre de Saint-Maixent était "un très bon cru", s'est enthousiasmé Michel Chantreau, le Grand maître de la confrérie du Gouste chèvre, organisatrice de l'événement. Lors de la remise des prix, le 13 avril, l'ancien fromager de Soignon, à Saint-Martin-de-Saint-Maixent, a souligné la qualité exceptionnelle des 54 fromages fermiers et artisanaux au lait cru, inscrits par 14 producteurs de Deux-Sèvres, Vienne et Touraine. 12 spécialités étaient représentées, dont le Mothais sur feuille AOC, le Chabichou du Poitou AOP, le Sainte-Maure-de-Touraine AOP et autres crottins ou bûchettes.

Le concours a consacré la fromagerie le Villageois, à Périgné, qui a raflé le prix "Chevressimo" du meilleur fromage affiné avec son Mothais sur feuille, et une médaille d'or pour son Chabichou du Poitou. Les prix d'ensemble ont été décernés : 1. Gaec la ferme de Barroux, à Beaulieu-sous-Parthenay ; 2. Gaec Saboureau, à Exireuil ; 3. Earl Chevreau, à Saint-Marc-la-Lande.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

François Rondeleux a repris l'exploitation en 2023.
Le Chapeau change de mains
Depuis 2 ans, c'est François Rondeleux qui est aux commandes du Chapeau, à Maulay. Le jeune homme a repris l'exploitation…
Cécile et Thierry Lemaître gèrent avec leur fils et leur belle-fille ce gîte.
Un gîte tout confort, attenant à l'exploitation
C'était une petite maison familiale. Le relais du Mardelon, à Messemé est aujourd'hui un gîte 3 étoiles, géré par la famille…
Clémence Emery prépare la finale du concours de reconnaissance des végétaux au lycée de Thuré.
La finale du concours de reconnaissance des végétaux en ligne de mire
Ils étaient 100 à concourir et ils ne sont plus que 5 qualifiés pour la finale du Concours national de reconnaissance des…
FNSEA, CR, JA et Adiv ont rencontré le Préfet pendant plus de deux heures.
Eau : les tensions montent d'un cran

À quelques jours de la mobilisation de Bassines Non Merci à Poitiers, mais aussi du bureau du Sage Clain, pendant lequel sera…

De gauche à droite, Samuel Arlaud, Mathilde Duris et Éric Dauchier, coprésidents de la MJC Claude Nougaro et Carole Maire, la directrice, attendent plus de mobilisation des élus pour sauver la structure.
Des finances qui plombent les missions associatives

C'est au sud du département que nous tournons le regard. La MJC Claude Nougaro a annoncé des difficultés financières telles…

Au Jard'in des Chèvres à Vouzan ouvrira ses portes aux porteurs de projets le 3 juin. Pour plus d'information : richard88helene@gmail.com. Inscription obligatoire jusqu'au 1er juin sur terredeliens.org ou en scannant le QR code ci-dessous.
Une ferme ouverte pour trouver un associé Au Jard'in des Chèvres
Suite au départ prochain de Fanny Goudet, Hélène Richard est à la recherche d'un associé pour maintenir et développer l'activité…
Publicité