Aller au contenu principal

Patrimoine
La Coubre, un massif forestier qui vit plutôt bien

Avec près de 5 000 hectares, le massif forestier de la Coubre accueille de très nombreux touristes pendant l'été. Beaucoup d'actions sont menées pour préserver cet écrin.

Le phare de la Coubre est le monument emblématique de la forêt du même nom. 
© Ph.Bregowy
Une minute !
Les articles publiés entre le 15 et le 30 juillet sur CaracTerres.fr sont en accès libre ! Vous pouvez ainsi découvrir le contenu de nos quatre journaux. 
Pour rejoindre notre communauté d’abonnés, direction la boutique en ligne. 
Déjà abonné ? Activez votre compte numérique ici en réinitialisant votre mot de passe. En cas de difficulté, contactez-nous à redaction@caracterres.fr
 

 

" Ce massif se porte plutôt bien… mais nous devons demeurer vigilants notamment par rapport à la sur-fréquentation que nous allons connaître pendant l'été " explique Antoine Bled, directeur de l'agence territoriale Poitou-Charentes de l'office national des forêts. Tous les voyants sont au vert pour ce poumon vert qui s'étend sur quatre communes : La Tremblade, Les Mathes, Saint-Augustin et enfin Saint-Palais-sur-Mer. Pour les services de l'ONF, un certain équilibre a été trouvé entre préservation de la faune, de la flore et activité économique. Peu connue, la sylviculture de cette forêt (constituée à 87 % de pin maritime) assure un équilibre financier à la gestion du massif. "Nous pouvons au maximum commercialiser 20 000 m3 par an. En 2022, nous avons vendu 11 123 m3", dévoile Antoine Bled. Des lots d'arbres sont vendus aux enchères et sont acquis par des entreprises " situées à 150 km maximum du site ". Les bois de la Coubre sont ensuite transformés en planchers et autres parquets. Les arbres abattus doivent être remplacés. Autre aspect de l'économie, le tourisme. Des milliers de touristes affluent dès les beaux jours pour se baigner sur les magnifiques plages de la côte sauvage. Lors de la dernière réunion du comité de massif *, qui a eu lieu en juin à Royan, un accent a été mis sur le développement des nouveaux modes de déplacement des touristes. " Le législateur malheureusement ne suit pas assez vite l'éclosion des trottinettes par exemple ", estime Vincent Barraud, le président de la communauté d'agglomération de Royan Atlantique (CARA).

"Contrairement aux vélos, les trottinettes sont considérées comme des engins de déplacement personnel motorisés et ne peuvent circuler que dans les villes ou sur les pistes cyclables revêtues ou sur les voies vertes. Hélas, de nombreuses personnes ne respectent pas cela ",

se désole Antoine Bled, directeur de l'agence ONF Poitou-Charentes.

Communication et sensibilisation

Cet été, des actions de communication et de sensibilisation sont prévues (campagne d'affichage notamment). Les opérations de contrôle seront aussi accentuées. En cas de non-respect des consignes de circulation, les usagers peuvent encourir jusqu'à 1 500 € d'amende. Le comportement, souvent insouciant, des touristes sera surveillé (lire ci-contre). La faune du massif est aussi en bonne santé. " Le plan de chasse 2022-2023 a été respecté ", annonce Jean-Bernard Duprat, responsable de l'ONF en Charente-Maritime, " 306 sangliers ont été abattus (pour 406 autorisés), 78 chevreuils (pour 94) et 22 cerfs (33 autorisés). " Pour 2023-2024, la gestion durable des espèces sera garantie. " Mais la population des sangliers est toujours sous surveillance ". La flore (majoritairement représentée par les arbres) est, elle aussi, sous surveillance " Les études que nous menons prouvent que les plantes et arbres vont bien ", se réjouit Jean-Bernard Duprat. La récente mise en place d'un bulletin de prévisions climatiques, adapté aux forêts et mis à disposition du grand public, suscite l'adhésion des acteurs du massif de la Coubre. " Cela va dans le bon sens, " confirme Antoine Bled, " celui de la prévention .Mais ce bulletin a des limites à notre sens. Il est effectué par département, nous, nous travaillons de façon plus précise massif par massif ". N'empêche, cette nouveauté peut inciter les visiteurs à regarder la forêt avec un regard plus bienveillant.

" Certains ne comprennent toujours pas pourquoi il est interdit de fumer ou de faire des barbecues dans le massif ",

déplorent les responsables de l'ONF. Le projet " Coeur de Coubre "sera aussi probablement un nouvel atout pour la préservation du premier massif forestier de Charente-Maritime.

 

Ouverture printemps 2025 pour " Coeur de Coubre "

Ancienne école construite à la fin du XIXe siècle et dédiée aux enfants des ouvriers bûcherons,  forestiers (et même des gardiens de phare !), située à La Bouverie (La Tremblade), " Coeur de Coubre " va être transformé en lieu d'information sur le massif forestier. " Le projet a pris du retard et nous pensons pouvoir l'ouvrir au public pour le printemps 2025", convient Antoine Bled, le responsable régional de l'ONF. Il s'agit de réhabiliter l'école de la forêt et le jardin d'essais. Plusieurs partenaires (dont l'association Natvert) se sont impliqués dans ce projet aux visées pédagogiques. Le jardin d'essai devrait retrouver son rôle d'origine : évaluer la possibilité d'acclimatation de différentes essences aux conditions locales et climatiques. Un jardin pédagogique sera mis en place. Le projet, freiné par des contraintes administratives (notamment la révision du plan de prévention des risques naturels), avance lentement mais sûrement. Le permis de construire devrait être déposé à l'automne. " Nous avons constitué plusieurs commissions : accueil, histoire, jardin d'essai, environnement et elles produisent un travail des plus intéressants", précise le directeur régional de l'office national des forêts. Ce lieu aura pour objectif de mieux faire connaître, et donc protéger, la forêt domaniale locale. " Nous allons devoir créer une réserve d'eau supplémentaire, limiter l'accès à 50 visiteurs en même temps et évidemment devoir nous adapter aux conditions liées aux risques d'incendie", conclut Antoine Bled.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

La petite dernière de chez New Holland, la CR 11 a été présentée, jeudi 27 juin, à Essouvert.
La CR 11 en démonstration

Les Établissements Chambon ont invité 200 clients, à venir voir la toute dernière moissonneuse batteuse de New Holland, la…

Thomas (à droite) a passé du temps avant le parrainage avec les deux frères Mimault pour prendre la relève de François.
À L'Absie, le temps a œuvré pour nouer la relation cédant-futur installé

Au Gaec La Jolinière, un nouveau duo d'associés a vu le jour depuis le 1er mai : Thomas Moigner a rejoint Christophe…

La moissonneuse de l'ETA Poussard, de Villiers-en-Plaine, dans une "belle" parcelle d'orge à 65 q/ha.
Moissons en Deux-Sèvres : petite récolte en vue

Les premiers hectares battus en Deux-Sèvres en orge et en colza montrent des rendements hétérogènes, à tendance basse, et une…

D'immenses chapiteaux jalonnent la vallée derrière la mairie de Saint-Martin.
Village de l'eau : méli-mélo de luttes sous chapiteaux

Le Village de l'eau a pris ses quartiers à Saint-Martin-lès-Melle le 16 juillet. Il rassemble des militants de luttes diverses…

Le système de coupe tronçonneuse est une pince Vosch 2000 force 52 KN guide de 80 cm.
Du nouveau à la Cuma du Bocage

Plus de prestations grâce à de nouveaux matériels : 300 000 € ont été investis par cette Cuma des environs de Bressuire.

Les premières collectes françaises de blé tendre montrent des rendements inférieurs de 11 % à la moyenne décennale.
Pas assez de blé pour les agriculteurs

Le blé tendre ne fait pas exception à la mauvaise année céréalière, avec une estimation de rendement moyen à 64 q/ha.

Publicité