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Caprin
Maîtriser la reproduction sans utiliser d’hormones exogènes

Le contrôle laitier guide les éleveurs vers des alternatives aux traitements hormonaux. Parmi les techniques permettant de maîtriser la reproduction, Bernard Leboeuf de l’INRA, de Rouillé, présente son travail sur « l’effet bouc ».

Fin décembre, soixante à soixante-dix éleveurs participaient à la réunion technique organisée 
par le contrôle laitier à Exoudun.
Fin décembre, soixante à soixante-dix éleveurs participaient à la réunion technique organisée
par le contrôle laitier à Exoudun.
© DR

La technique n’est pas tout à fait au point, mais Bernard Leboeuf de l’INRA a bon espoir. « L’effet bouc », la technique naturelle pour grouper les chaleurs, est l’objet d’un programme expérimental. Les premiers résultats sont contrastés. Fin décembre, soixante à soixante-dix éleveurs participaient à la réunion technique organisée par le contrôle laitier à Exoudun. Le sujet intéresse.
« Associée à une pose d’éponge, l’introduction d’un mâle dans un groupe d’une quinzaine de chèvres, sur la période d’avril à août, produit le même effet que la PMSG », présentait le chercheur. Chez 97 % des sujets, l’oestrus se déclenche entre J0 et J4 et l’ovulation entre J0 et J4. « Une IA pratiquée 52 heures après l’introduction du bouc permet d’obtenir un taux de fertilité de 62,3%. Soit le niveau moyen du traitement hormonal. »

Eviter les traitements hormonaux
Intéressants, ces résultats ne satisfont pas totalement Bernard Leboeuf dont l’objectif est de trouver des alternatives à l’utilisation des traitements hormonaux pour la reproduction en troupeau laitier.
« Les nouvelles éponges dosées à 20 mg de FGA interdisent la commercialisation du lait pendant 36 heures. Trois traites.  Les anciennes éponges ont une autorisation de mise sur le marché vieille d’une vingtaine d’années. Jusqu’à quand leur utilisation sera-t-elle tolérée ? », pose le chercheur déterminé à anticiper, dans l’intérêt des éleveurs.
La suppression des hormones n’offre pas aujourd'hui de résultats acceptables pour les éleveurs. Le taux de fécondité est inférieur de treize points à celui obtenu avec les progestagènes. « Le moment de l’ovulation est variable. Plus ou moins 48 heures. » Comment sur une telle durée positionner l’insémination artificielle pour qu’elle soit efficace ? Bernard Leboeuf se penche sur la question. Il évoque la possibilité de doubler systématiquement les IA. Afin d’augmenter le facteur chance…
Entendue par les éleveurs, cette hypothèse ne séduit pas. Pénibilité et coût de l’opération rebutent les producteurs pourtant sensibles au travail conduit. Un encouragement pour Bernard Leboeuf qui dans les mois à venir va se concentrer sur la détection du phénomène d’oestrus. La fiabilité des résultats à ce stade du processus de reproduction aidera, selon le chercheur, à améliorer le taux de fécondité sans faire appel aux hormones exogènes.

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