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Grippe aviaire
Semaine noire pour une filière « sous perfusion »

Après avoir généré quelques cas sporadiques depuis octobre, la grippe aviaire flambe de nouveau en Deux-Sèvres et Vendée. Pour Alexis Baillargeau, responsable de la section aviculture à la Fnsea 79, la filière va avoir du mal à se relever.

© Ministère de l'agriculture

La tempête de nouveau, après une période de calme relatif. Lundi 28 novembre, cinq foyers d’influenza étaient détectés en Deux-Sèvres, multipliant les zones d’abattage préventif (rayon de 1km), de surveillance et de protection.

« Ces zones se téléscopent et font que des territoires entiers vont être très rapidement bloqués, craint Alexis Baillargeau (section avicole, Fnsea 79). Demain, c’est deux tiers de la Vendée qui seront paralysées. En Deux-Sèvres on a déjà des « patates » (zonages autour des foyers) dans le Nord, le bressuirais, la Gâtine… ». L’épizootie a voyagé jusqu’à l’Est avec une infestation à Ménigoute.

Le rythme s’emballe

Touchant surtout des élevages de canards prêts à engraisser et des dindes, le virus touche toutefois toutes les productions. La profession a repris depuis l’automne son rythme hebdomadaire de visioconférence, tous les mercredis soir, pour se coordonner.

Au jour où nous bouclons le journal, les échos de la visioconférence du mercredi 30 novembre établissent 16 cas avérés dans le département, et trois nouvelles suspicions.

« Ça bouge très vite. Les abattages se poursuivent, avec valorisation des animaux quand c’est possible, mais il y a des signes de saturation des services d’euthanasie et d’équarrissage », pointe, inquiet, le responsable syndical. Pour lui, la situation ne devrait pas atteindre celle de mars, parce que certains élevages n’ont pas refait le plein.

Des indemnisations qui tardent

Là où Alexis Baillargeau et les autres représentants de la profession expriment aussi une forte inquiétude, c’est à propos des indemnisations économiques. « Le solde de mars est encore attendu. Et pour certains, il va falloir refaire des dossiers pour cet hiver. Si les aides n’arrivent pas plus vite, comment vont faire les jeunes qui ont investi ? ».

L’inquiétude se porte surtout sur ceux qui ont misé sur la production avicole uniquement. Le responsable syndical résume son sentiment en une image : « La filière est sous perfusion, encore faut-il qu’elle soit alimentée, reliée à une poche contenant un remède ».

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