Les syndicats écoutés
Pendant la visite de la Ministre Genevard dans la Vienne, lundi 1er septembre, Marion Zalay, sa conseillère spéciale chargée de la simplification et de la viticulture rencontrait les représentants des syndicats à la Préfecture. Ils se disent à la fois satisfaits d'avoir été écoutés et déçus des réponses apportées et du temps accordé à chacun.




Pour la FNSEA 86, il s'agissait d'interpeller les services de l'État sur les questions sanitaires (FCO et vaccins) les revenus agricoles, l'accès à l'eau et l'agrivoltaïsme. "Nous avons pointé la situation d'Adriers et avons demandé que l'État prenne des mesures pour éviter ces situations à l'avenir " a souligné Aurélie Fleury qui s'est sentie "bien écoutée" en sortant de la discussion avec Marion Zalay, la conseillère spéciale de la Ministre de l'agriculture Annie Genevard alors qu'ont aussi été abordées les questions des rendements avec la sécheresse, des prix du blé et de la viande et de l'augmentation des charges ainsi que le déblocage des aides Pac. "Une écoute positive mais on ressort sans élément de réponse " a décrit Alexis Mainfroid, des Jeunes agriculteurs de la Vienne, qui balaie les questions abordées. "La problématique des doses de vaccin de la FCO3, l'arrêt des indemnités et on a demandé que soit revue la détection de la tuberculose ainsi que les dispositifs d'accompagnement des éleveurs. Il faut des mesures plus efficaces" souligne l'éleveur "Sur l'eau, nous avons demandé qu'on applique la loi avec des études d'impact socio-économiques sur tous les bassins. Sur les charges, que l'observatoire des prix sur le marché des engrais fasse son travail à l'heure des hausses des prix des importations russes " pointe Benjamin Aucher. Une conjoncture difficile ciblée par la Coordination Rurale. "Il faut s'attaquer aux revenus parce que les leviers des allègements de cotisation ne sont plus suffisants " a expliqué Karyn Thiaudière avec sa casquette de présidente de l'association "réagir". La CR 86 a aussi abordé la question de l'eau "qui permet le maintien des petites exploitations". De son côté, François Turpeau, président de la CR86, estime que "l'écoute est là mais il n'y a pas de solutions. Il faut pourtant en trouver car les dispositifs d'aides sont à bout de souffle et il nous faut du concret sur le terrain " . Il regrette aussi que le temps imparti pour les 4 syndicats n'ai pas été le même et promet des actions dans les prochaines semaines. Sept minutes, c'est d'ailleurs ce qui restait à Béatrice Martin et Laurence Guichard, porte-parole de la confédération paysanne. Pas le temps d'aborder les questions sanitaires mais aussi de revenus, de gestion quantitative et qualitative de l'eau et de formation. "La ministre vient dans les lycées mais la politique actuelle permet-elle de donner espoir aux jeunes de vivre dignement de l'agriculture? Les questions que nous voulions aborder ne permettent pas de rendre le métier attractif et il faut que formation reprennent toute sa place, notamment sur les questions sanitaires. Mais en effet quand l'abattage est la règle ce n'est plus évident " a souligné Béatrice Martin. Un rendez-vous en visio, pour compléter cet entretien, était programmé dans la semaine.