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Stockage de l'eau
Septembre 2021 : la construction des réserves devient réalité

La coop de l’eau annonçait en début de semaine le début des travaux pour  mardi 7 ou mercredi 8 septembre. La construction de la réserve située entre Mauzé-sur-le-Mignon et Usseau, non concernée par le jugement du tribunal administratif de Poitiers, entre dans sa phase opérationnelle. 

La Coop de l'eau 79 donne le coup d’envoi des travaux de son projet de retenues d'eau sur le bassin de la Sèvre Niortaise Marais Poitevin à Mauzé-sur-le-Mignon. Les engins se sont installés lundi 6 septembre sur site pour donner le premier coup de pioche mardi 7. Pour Thierry Boudaud, président de la Coop de l'eau 79 : « Le travail sur ce projet a été long, avec de nombreux obstacles et rebondissements. Mais c'est une fierté pour la Coop que de voir enfin s'exaucer un projet rendu nécessaire par les nouveaux impératifs climatiques ». Le programme de constructions qui s’ouvre, rappelle le porteur du projet, est « né des agriculteurs du territoire, a été construit avec les associations environnementales, les autorités gouvernementales et scientifiques. »

Les experts du BRGM estiment que les tourbières du Bourdet, dont le bon fonctionnement pose question, bénéficient d’une plus grande sécurité écologique avec le projet de retenues que sans », juge le préfet.

Cet enthousiasme, exprimé ce jour par communiqué de presse, est partagé par Philippe Mauffrey, maire de Mauzé-sur-le-Mignon qui voit là une solution d’avenir pour l’élevage et l’agriculture en général : « Pour faire face au réchauffement climatique et pourvoir aux besoins exigés par une surpopulation mondiale qu'il faut nourrir, la Coop de l'eau 79 apporte une réponse logique : des réserves qui permettront de puiser l'eau en excédent l’hiver pour l'économiser en été et un protocole d'accord unique qui garantit une transition agroécologique ».

Cette annonce par communiqué de presse daté du 6 septembre arrive au lendemain de la mobilisation des « anti bassines » à St-Sauvant.

EELV Poitou Charentes, solidaires du collectif d’associations à l’origine de la mobilisation faisait savoir samedi, par communiqué de presse, que « ce projet qui sert à irriguer (de) grandes monocultures inadaptées au climat régional menace tout un écosystème ». .../... « Des millions d’euros publics vont être dépensés au service d’une agriculture industrielle (…) qui empêche la transformation urgente de l’agriculture vers l’agroécologie ». La Confédération paysanne, également dans les rangs des opposants, appelait à « une répartition équitable de la ressource et une irrigation compatible avec les écosystèmes pour répondre aux enjeux de demain » ce qui, selon le syndicat, n’est pas le cas dans le projet évoqué.

Une analyse bien loin de celle partagée par ceux qui soutiennent la création de ces ouvrages. Le Préfet en premier lieu. Mercredi 1er septembre, en conférence de presse, il certifiait que concernant l’état des milieux, « les experts du BRGM estiment que les tourbières du Bourdet, dont le bon fonctionnement pose question, bénéficient d’une plus grande sécurité écologique avec le projet de retenues que sans ». La baisse des prélèvements dans la nappe en période estivale est présentée par le représentant de l’Etat comme l’une des principales raisons.  

Ce projet qui sert à irriguer (de) grandes monocultures inadaptées au climat régional menace tout un écosystème », clament les opposants.

Vendredi 3 septembre, alors que la pression montait sur le terrain suite à la mise en place de barrières de sécurité autour du site de ce qui sera, c’est une certitude désormais, la première réserve des seize annoncées, la Coop de l’eau et la Chambre d’agriculture livraient les premiers éléments « quantitatifs et qualitatifs qui caractérisent la dynamique de transition (ndlr agroécologique) à l’œuvre dans le cadre de ce projet ».

Les partenaires revenaient dans leur communiqué de presse sur les engagements des huit exploitations agricoles concernées par le stockage de l’eau dans la réserve située entre Mauzé-sur-le-Mignon et Usseau. Suite aux diagnostics négociés lors de la signature du protocole d’accord, chaque agriculteur s’est engagé à suivre des formations dans trois domaines : les alternatives à l’usage des produits phytosanitaires ; le pilotage de l’irrigation ; l’agroécologie.

Les engagements pris ont été examinés et validés par les services de l’Etat en fin de semaine dernière. Ils concourront à faire baisser l’indice de fréquence des traitements, allonger les rotations de cultures, diversifier des productions, développer l’autonomie alimentaire des élevages, implanter des haies (6910 mètres linéaires prévus), maintenir les surfaces en prairies (15ha).

« En complément de ces engagements de la part des agriculteurs, un observatoire des pratiques agricoles et des actions en faveur de la biodiversité́ aquatique et terrestre prend forme et s’organise », rappelaient les cosignataires du communiqué de presse. « Cet outil est copiloté par l’EPMP (Établissement Public du Marais Poitevin) et par la Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres en lien avec les services de l’Etat sur le département. Il collectera notamment les engagements des agriculteurs concernés, les données de qualité́ de l’eau et les données du schéma directeur de la biodiversité́, afin de les mettre à disposition des organes de contrôle et du grand public, régulièrement et tout au long de la réalisation du projet ».

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