Aller au contenu principal

Grippe aviaire
Repeuplement, indemnisations : work in progress

Plus d’un mois après le dernier cas enregistré en Deux-Sèvres, cinq zones sur huit ont été levées. Le repeuplement y est possible mais pas si simple. La filière vit suspendue aux mesures administratives, sanitaires et d’indemnités.

Près de 50 réunions visio de coordination depuis le 1er mars et des réunions qui s’enchaînent (ici le vendredi 10 juin avec des éleveurs indépendants) : la chambre d’agriculture a joué le rôle d’intermédiaire entre le terrain et les services préfectoraux.
© DR

Petit à petit, la carte préfectorale de levée des zonages remonte vers le Nord. La ligne s’établit à ce jour entre Sansais à l’Ouest et Saurais à l’Est, Niort et sa périphérie Nord restant dans les prochaines zones à lever.

D’ici à la mi-juillet, l’ensemble des périmètres devrait passer le cap du repeuplement.

Du côté des indemnisations, les situations se débloquent aussi progressivement. « La semaine dernière, on enregistrait 1,90 M€ déjà versés à 38 des 53 éleveurs deux-sévriens dont le site avait constitué un foyer épidémique. Une expertise sera nécessaire pour en demander le solde dans le courant de l’été », cadre Alain Baudouin, responsable élevage à la chambre d’agriculture 17-79.

Les autres indemnités sanitaires, destinées aux 225 élevages dépeuplés, sont en cours d’évaluation. Leurs animaux ont pu être valorisés économiquement pour une grande majorité, mais souvent avec une marge brute dégradée. « Concernant les indemnisations pour pertes économiques (vides sanitaires), l’acompte de 50 % sera mobilisable auprès de FranceAgriMer en juillet pour un versement en septembre, puis le solde en décembre sur attestation des marges brutes historiques de l’élevage par un cabinet comptable », continue Alain Baudouin. Le paiement de leur solde est annoncé pour mars 2023.

Prise de risque et accompagnement

Le responsable de la chambre invite toutefois à la prudence sur le calendrier de repeuplement : « il y a des conditions de nettoyage/désinfection à valider pour les élevages foyers IAHP. On a vu en Maine-et-Loire un délai supplémentaire sur une zone car le virus avait été détecté dans une basse-cour lors d’une visite vétérinaire. Toute la difficulté réside à prévoir sa remise en place avec plusieurs semaines d’avance, sans certitude de la levée. Et d’être sûr que le fournisseur a assez d’animaux disponibles. Les repros ont été très touchés ». En canards par exemple, ce sera plus long qu’en poulets.

Son service est mobilisé pour accompagner les éleveurs dans leurs démarches, le conseil, le montage des dossiers. « Nous avons essayé d’être le plus réactif possible, de faire l’interface entre les productions, interpro et l’administration. On oriente aussi vers les dispositifs d’aides complémentaires, comme le RSA dérogatoire par exemple. C’est un petit complément, mais c’est bien que ça existe ».

Lire aussi : Les États membres avancent sur une stratégie de vaccination contre la grippe aviaire

Plus jamais ça !

Face à l’ensemble de la profession qui exprime un très net « plus jamais ça ! », il s’agit de construire l’avenir de la filière post crise. « On était préparés à une tempête mais pas à ce tsunami, témoigne Alain Baudouin. Réparer ne suffira pas, il faut reconstruire autrement. Il y a des initiatives qui ont fait leurs preuves, comme la zone tampon entre Saint-Nazaire et Tours pour éviter la propagation en Bretagne. La vaccination est une autre piste. On doit travailler sur les circulations de matériels, personnes et transports qui véhiculent le virus, mais aussi sur l’élimination des cadavres, qui n’a pas été optimale au plus fort de la crise ».

Pour lui, il est encore trop tôt pour prendre des décisions ; il faut accorder le temps nécessaire à l’analyse de ce qui s’est passé. Et de finir sur un message de conciliation : « Il y a des tensions entre les productions, les modes d’élevage. Je tiens à dire que personne n’a raison ni tort dans la gestion de la crise. Tout le monde a été touché, par un virus qui est apparu, en Deux-Sèvres, chez 20 oies au bord d’un étang. Chacun s’est plié aux mesures de dépeuplement, dans l’intérêt de la filière. Ces mesures de biosécurité, même si elles peuvent poser question, sont essentielles ».

On doit travailler sur les circulations de matériels, personnes et transports qui véhiculent le virus, mais aussi sur l’élimination des cadavres, qui n’a pas été optimale au plus fort de la crise 

Une réunion d’information sur l'emploi le 20 juin à Nueil-les-Aubiers

La commission régionale pour l’emploi (CRPE) agricole organise une réunion pour la filière avicole sur la question de l’emploi et de la formation, chamboulés dans le contexte d’influenza aviaire. Elle se déroulera le lundi 20 juin de 14h à 16h à la salle Bourgneuf de Neuil-les-Aubiers. Destinés à tous les employeurs de main d’œuvre dans le secteur avicole (éleveurs compris). Les partenaires sociaux de l’agriculture, la Chambre d'agriculture des Deux-Sèvres, la DDETSPP (préfecture), la FNSEA 79 et Ocapiat (opérateur de compétences en agriculture) répondront aux questions des participants. Ils présenteront les dispositifs existants pour préserver les emplois et aider les salariés à traverser cette période difficile.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Les recrutements concernent notamment des opérateurs de collecte, de juin à fin juillet.
Le recrutement des saisonniers est lancé

Terrena, Océalia et Cérience ont lancé il y a déjà quelques jours leurs opérations recrutement à travers les premières…

Tom et Didi Hawkins ont repris la supérette de Bouresse, ouverte tous les jours, sauf le mardi de 8 h à 13 h et de 15 h 30 à 19 h 30. Le dimanche de 8 h à 12 h.
Ouverture de commerces à Bouresse et Leigné-les-Bois

Lors des vœux des maires de début d'année, leur arrivée était signalée comme des "bonnes nouvelles". Les supérettes de…

Julien Dupuis, de l'Earl la Mardière, aux côtés de sa génisse Parthenaise ayant remporté le prix de championnat du concours. Elle a été achetée pour la boucherie du Leclerc d'Azay-le-Brûlé.
Concours de boucherie de Saint-Maixent : les ventes en petite forme

Les ventes atones lors de la foire de Saint-Maixent-l'École, le 11 avril, ont confirmé la tendance observée lors des derniers…

16 étudiants en BTS ACSE de Venours ont participé au projet.
Les lycéens à la découverte des Pays Bas
16 élèves du lycée de Venours vont réaliser le mois prochain un voyage vers les Pays-Bas. Au programme, un peu de tourisme, et…
Le camion Christelle Berthonneau s'appelle Sereine. Elle va à la porte de ses clientes ou s'arrête sur la place des villages.
Ces services qui viennent à notre porte
Certains commerçants ont décidé d'arpenter les routes de nos campagnes pour amener certains services à la porte de leurs clients.
Romain Pétorin, Nathan Groussard, Gwenaëlle Richard, Elena Morillon et Aurélien Lys autour du diorama des deux premiers.
Le modélisme agricole s'expose à Migré

Ce dimanche 27 avril, une quinzaine de passionnés exposeront leurs réalisations de modélisme agricole à Migré.

Publicité