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Réserves de substitution
Le projet suit son cours, les procédures juridiques aussi

Le chantier de la retenue de Mauzé-sur-le-Mignon est achevé, et l’opération de pré-remplissage a démarré. En parallèle, l’association Aquanide a alerté le procureur de Charente-Maritime sur la nécessité de punir les actes commis en novembre.

© Coop de l'eau 79

Le 27 décembre, la Coop de l’Eau 79 annonçait avec satisfaction la fin de la construction de la réserve de substitution de Mauzé. « Tout s’est bien passé, précise son président, Thierry Boudaud. Le pré-remplissage de 8% de la réserve, pour lester l’ouvrage, se déroule conformément aux prescriptions édictées par l’Etat ».

La météo pluvieuse de ces dernières semaines conforte l’opération : « Nous suivons en continu le niveau de la nappe, dont les données sont recueillies par un piézomètre et transmises tous les jours à la DDT, rappelle Thierry Boudaud. Le niveau limite est loin d’être atteint car la pluie a augmenté le débit du Mignon. L’indicateur du piézo a pris 40 cm la dernière semaine de décembre, l’eau affleure à deux mètres sous nos pieds ».

Dès que les services préfectoraux le valideront, le remplissage en tant que tel de la réserve démarrera, avant la fin du mois de janvier. L’eau sécurisera les productions des irrigants ayant contractualisé des volumes, huit pour le moment.

La République sollicitée pour apaiser les tensions

L’avancée du projet ne fait pas oublier aux irrigants les dégradations qui ont été commises à Cram-Chaban le 6 novembre. Dans une lettre ouverte au procureur de Charente-Maritime, le collectif Aquanide, regroupant 4500 irrigants de Poitou-Charentes, alerte sur l’urgence de « prendre des mesures nécessaires afin de protéger les biens et les personnes qui assurent nos besoins alimentaires et d’apaiser une situation qui n’a pas vocation à s’apaiser elle-même ».

L’association entend avoir une réponse judiciaire à la plainte déposée le 8 novembre par l’ASAI des Roches, ayant subi les conséquences des dégradations. Sa lettre traduit surtout la volonté d’obtenir « un signal fort » pour stopper les « incitations à la violence » et à la « désobéissance civile » exprimée par les opposants aux projets.

Et Aquanide de pointer aussi une difficulté supplémentaire relative au climat de tension autour des réserves : le « refus des assureurs d’assurer les retenues contre les actes de vandalisme ». A la suite de cette lettre, le vice-procureur a répondu à Aquanide que l’enquête se poursuivait. Une reconnaissance pour l’association, mais qui ne suffit pas à éteindre les inquiétudes : « Il n’y a eu qu’une audition à ce jour, l’enquête est très complexe », souligne Jean-Luc Audé, président d’Aquanide 79.

Aquanide attend un signal fort de l'Etat pour stopper les incitations à la violence et à la désobéissance civile autour du projet.

Des impacts psycho-sociaux

Dans un communiqué du 10 décembre, la MSA Poitou « dénonce la radicalisation de certaines organisations engendrant des actions violentes inacceptables » et fait en substance la même demande à l’Etat qu’Aquanide, à savoir poursuivre les auteurs des faits en justice.

Une étape nécessaire, selon la sécurité sociale agricole, pour « redonner confiance aux porteurs de tous les projets qui contribuent à la dynamique rurale de nos territoires bien fragilisés ». La MSA voit dans les actes de vandalisme qui ont émaillé le projet des réserves un facteur de risques psycho-sociaux et « apporte tout son soutien aux agriculteurs et leurs familles qui subissent des dégradations onéreuses et une pression insoutenable ».

Crispation sur les CIVE : le dialogue mis à mal

Une autre lettre ouverte est à prendre en compte dans le dossier des réserves : celle adressée le 4 janvier au président de la Coop de l’eau par Michel Buntz, président du collectif de citoyens pour le respect de l’environnement sur leur territoire Val-du-Mignon (Ccret). Dans cette missive, le collectif déclare qu’il ne « participera plus à aucune réunion concernant la mise en place du protocole » pour une agriculture durable, signé en 2018, au motif que les engagements pris sur la question des CIVE* « sont plutôt des intentions, qui ne sont pas à la hauteur des enjeux ». Pour Thierry Boudaud, cette décision sous forme « d’ultimatum » réduit à néant plusieurs mois d’échanges et de réunions. « C’est un nouveau refus du dialogue », évoque-t-il, quelque peu sonné. Ce qui l’étonne aussi, c’est que les CIVE soient devenues un point déterminant. Un non-sens agricole pour le responsable : « Ces cultures intermédiaires sont gages de couverture du sol et de stockage de carbone, ça va dans le sens de l’environnement. Quand elles complémentent un méthaniseur, ce qui n’est pas leur destination première, elles participent à soutenir le maintien des filières d’élevage ». La lettre du Ccret évoque les volumes d’eau et de produits phytos utilisés pour ces CIVE, qui ne correspondent pas, pour le collectif, à la volonté de réduire les traitements phyto de 50% d’ici 2025. Thierry Boudaud répond : « Ce ne sont pas des cultures principales, et leur arrosage et fertilisation sont très encadrés. On ne les arrose par exemple qu’à la phase de levée ». Pour lui, ces questions auraient mérité plus de discussions pour trouver un accord, intégrant les instances agricoles.
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