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Des solutions pour des bergeries plus confortables

La bonne ventilation des bâtiments, idéalement naturelle, est devenue indispensable pour le bien-être des animaux. Cet aspect doit être pensé dès la conception des plans.

© Idele

Avec le réchauffement climatique, les bâtiments deviennent de plus en plus des sources de fraîcheur pour les ovins, qui mettent en place des mécanismes pour réguler leur stress corporel dès que la température dépasse les 15 °C. Ainsi, si aucune action ne peut influer sur la température, il est néanmoins possible de jouer sur trois autres leviers : l’humidité, la vitesse de l’air et le rayonnement du soleil.

En ce sens, la ventilation (idéalement naturelle) est un élément fondamental à prendre en compte. « La priorité à la construction est de limiter la largeur des bâtiments pour favoriser la ventilation, qui va permettre le renouvellement de l’air en évacuant l’humidité mais aussi les gaz toxiques. Toutefois, ses effets s’essoufflent rapidement », annonce Morgane Lambert, spécialiste des bâtiments d’élevage pour les petits ruminants à l’Institut de l’élevage.

Le lycée des Sicaudières, à Bressuire, a mis en place des rideaux mobiles dans le cadre du programme Batcool, qui vise à recenser les solutions innovantes dans le domaine de la gestion du stress thermique. Pour se rendre compte de leur efficacité, des mesures ont été prises tous les deux mètres. Les résultats ont montré des vitesses d’air à l’intérieur entre 0 et 1,8 m par seconde. Mais ils peuvent encore s’améliorer. « En dessous de 0,5 m/s, le vent est imperceptible pour une brebis adulte », déplore la technicienne.

Enfin, les ouvertures sont à privilégier à la ventilation mécanique, qui crée des zones plus confortables mais qui ont un coût à l’installation et à l’utilisation et qui n’évacuent pas forcément les gaz toxiques et le surplus d’eau.

Retrouvez l'actualité de la filière ovine dans notre dernier dossier

De petits aménagements

L’exposition directe au soleil est également à proscrire, au risque d’engendrer un ressenti de plus de 10 °C dans le bâtiment. Pour cela, on bannira les matériaux trop rayonnants comme la maçonnerie, qui restitue la chaleur la nuit, ou encore la tôle pour le toit, et on évitera les translucides en toiture et en façade sud et ouest. « Cela peut aussi être de plus petits aménagements comme appliquer de la peinture blanche ou installer des débords de toit ».

Morgane Lambert pointe aussi les forts contrastes lumineux que génère le soleil. « Les ovins prennent peur car ils ne voient pas bien dans ces zones. Cela crée une autre sorte de stress ». En tous les cas, le rayonnement est la priorité : « Mieux vaut favoriser l’ombre à la création d’un courant d’air car on perd deux classes de stress thermique pour le premier et on en gagne à peine une avec le deuxième ».

Par ailleurs, l’aménagement de couloir de service a aussi pour effet d’éloigner les animaux des parois, une sorte d’effet tampon appréciable autant en été qu’en hiver.

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