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Programme Re-sources
Couverts végétaux : et les gagnants du concours photos sont…

La première édition du concours organisé par les producteurs d’eau potable vient de se finir. Vingt agriculteurs des bassins versants ont participé. 

Les deux gagnants du concours (lire témoignages ci-dessous) sont convaincus des atouts des couverts. Ils remettent d’ailleurs « les couverts » depuis plus de dix ans ! Ayant vocation à être reconduit, le concours lancé jusqu’en avril a permis de parler plus largement des intercultures et des pratiques agricoles favorables à la qualité de l’eau de façon ludique. Deux catégories étaient proposées : l’une portait sur les intercultures longues, entendu dans un sens plutôt « réglementaire » ; la deuxième catégorie proposait de mettre en avant des pratiques innovantes non réglementaires : couverts pâturés, intercultures courtes, cultures associées…
Le jury, composé de sept experts, a surtout mis en avant l’esthétisme des photos, complétant au besoin avec des données recueillies en amont par les animateurs Re-Sources des bassins (pesées de biomasses, objectifs fixés par les agriculteurs). Dans tous les cas, les véritables gagnants dès que l’on parle de couverts, ce sont avant tout… les sols !

Steve Gentil, éleveur de Parthenaises à Mazières-en-Gâtine, Gaec de Vernan -  1er prix catégorie interculture Extra

«Cela fait près de quinze ans que je fais des couverts, surtout d’hiver, ceux d’été ne marchant presque plus en raison des sécheresses. Avec les protéagineux (féverole, vesce), on remplit le silo pour l’alimentation du troupeau, je laisse le reste au champ et je sème dedans. Je ne fais pas forcément d’économie car il y a l’achat de semences et les travaux associés mais j’y gagne pour la structure du sol : j’évite le lessivage et le ruissellement, je maîtrise aussi l’humidité (ni trop, ni trop peu), à condition de détruire assez tôt le couvert. Il faut privilégier les mélanges pour avoir plus de réussite. Je fais par exemple de l’avoine/colza quand je refais des prairies, le sol se tient mieux grâce à leur système racinaire. Quand les couverts sont réussis, il y a moins de salissement des parcelles, les cultures suivantes s’implantent mieux. Mes voisins disent même que la charrue est plus facile à passer après. Bref, l’intérêt des couverts est primordial. Sur la photo, mes vaches sont dans un méteil de sorgho multi-coupes. J’ai dégainé le téléphone et ma photo a plu. Je suis content d’avoir gagné des semences ainsi qu’une prestation de semis, de destruction ou d’expertise sur les couverts ».

Jérôme Dairé, céréalier à Germond-Rouvre, Earl Dairé - 1er prix catégorie interculture longue

«J’ai commencé les couverts végétaux il y a dix ans pour contrer l’érosion et la battance des sols, d’abord avec de la phacélie en pur. Avec des sols couverts, c’est plus facile d’entrer dedans au printemps. J’ai essayé pas mal de trucs mais comme je suis en bio, je fais des mélanges. Le pur, c’est hors de prix. Je couvre les sols, principalement l’hiver. Parce que c’est réglementaire, mais aussi parce que c’est trop sec en été. Je gère selon les cultures suivantes. Je cherche à remonter le taux de matière organique. Je ne comprends pas que certains ne fassent pas encore de couverts végétaux et qu’ils voient ça comme une contrainte. On pourrait imaginer des partenariats entre céréaliers et éleveurs pour que les couverts servent d’alimentation aux troupeaux, ou que des ovins viennent les pâturer par exemple. J’ai essayé autour de moi mais je n’ai trouvé personne d’intéressé. Le programme Re-Sources ne vient pas embêter les agriculteurs mais les accompagne en proposant des solutions. On pourrait imaginer qu’il aide à financer des clôtures mobiles…
La star de ma photo est mon fils de 11 ans, Mathéo. Il venait voir la fosse pédologique creusée lors de la journée de la bio de novembre dans le couvet d’avoine/trèfle d’Alexandrie » !

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