Aller au contenu principal

Poules recherchent éleveurs

L’Association de sauvegarde du poulet de chair de race Barbezieux (Aspoulba) tire la sonnette d’alarme. La race ne compte plus d’éleveurs. Les aides des collectivités pourraient disparaître.

Le travail génétique autour de la poule de Barbezieux a un coût : 17 000 euros par an.
© @ ASPOULBA

Créée en 1997, l’Association de sauvegarde du poulet de chair de race Barbezieux était partie de très loin pour redonner du lustre à la volaille locale. « Michel Grégoire, passionné de la race, avait trouvé 16 sujets au départ, décrit Jean-Marie Arsicaud, président de l’Aspoulba. Nous avions choisi une sélection en race pure, et seul le centre de sélection de Béchanne, à Saint-Etienne-du-Bois (Ain), était capable d’assurer cette reproduction selon nos critères : augmenter la corpulence des sujets tout en maintenant un taux de consanguinité le plus bas possible ». Aujourd’hui, c’est la 22e génération en place. Au fur et à mesure des croisements orientés, le seuil de non-consanguinité est presque atteint.


Mais ce travail génétique a un coût : 17 000 euros par an. L’Aspoulba reçoit l’aide de la Région pour assurer ce financement. Le conseil départemental de Charente accorde aussi une aide pour la communication. « Nous aurions pu avoir droit à des mesures agro-environnementales aussi, mais nous n’avons pu les débloquer pour des raisons administratives », regrette Jean-Marie Arsicaud.

Nous sortions un maximum de 200 poulets par semaine. Mais nous avons tous pris notre retraite les uns après les autres.


Jusqu’à présent un mini-groupement de producteurs organisés permettait d’assurer la commercialisation. Jean-Marie Arsicaud en faisait partie. « Nous sortions un maximum de 200 poulets par semaine. Mais nous avons tous pris notre retraite les uns après les autres. Nous pensions transmettre à un éleveur faisant sa propre vente directe. Nous lui avons transféré les marchés, les débouchés. Mais en raison de nombreuses contraintes, et notamment les coûts de production, il a décidé d’arrêter son activité. Son élevage est vide depuis septembre 2022 ». La poule de Barbezieux n’a plus d’éleveur attitré dans son fief. « Si nous ne trouvons pas d’éleveurs à présenter avec le mois de juin, nous risquons de perdre les subventions ».


Jean-Marie Arsicaud reconnaît que l’élevage de poules de Barbezieux est « un peu plus difficile que celui du cou nu ». La durée d’élevage est plus longue. Le coût de l’alimentation est plus élevé. « Mais elle présente une qualité de viande bien meilleure. Le filet est moins gras, très goûteux ». Cette production peut intéresser des éleveurs fermiers, dans le bio… « Les poussins ont une qualité sanitaire irréprochable garantie par un programme complet de vaccination réalisé au couvoir, ce qui évite tout traitement médicamenteux en cours d’élevage ». C’est un produit de qualité haut de gamme complémentaire à la production de poulets d’autres races qui permet de diversifier une gamme de volailles. « L’Aspoulba apporte un appui technique et des conseils d’élevage », ajoute Jean-Marie Arsicaud.

Renseignements : aspoulba.fr

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Une centaine d'agriculteurs sont mobilisé depuis 8h ce matin.
Les irrigants bloquent le Futuroscope et pensent que "le mouvement va se durcir"

Depuis 8h ce matin, et à l'appel de l'Adiv, de la Chambre d'agriculture, de la FNSEA, les JA et la CR de la Vienne, des…

L'équipe organisatrice était en réunion cette semaine. Objectif: s'adapter avec optimisme à l'actualité.
La Ferme s'Invite sera une belle fête... sans les bovins

Sur l'affiche de la Ferme s'Invite, la race Limousine est à l'honneur. Mais les bovins ne seront finalement pas présents les 7…

Mélanie Gatard a lancé son activité d'apicultrice en 2023 à Chabrac.
Une année correcte pour le miel
Installée depuis 2023, Mélanie Gatard est apicultrice à Chabrac.
À droite, Laurent Escot, responsable de la formation de technicien entrepreneur agricole et les 5 (sur les 6) apprenants de cette année.
En formation de "technicien entrepreneur agricole"

Depuis le 22 septembre, 6 personnes ont intégré la formation de Technicien entrepreneur agricole à la MFR de Chauvigny.…

Le journaliste Olivier Dauvers était l'invité du Crédit Agricole. Il a échangé avec Céline Peloquin (Les Fermes de Chassagne) et Antoine Galinat (La Ferme de Vialat).
Pourquoi distributeurs et agriculteurs peuvent s'entendre
Le Crédit Agricole Charente-Périgord a organisé son troisième rendez-vous de l'agriculture, abordant le sujet sensible des…
Le premier roman de Luc Victot, Exodus, l'île d'Akarina, est sorti en septembre.
De Sanxay à l'île d'Akarina
On ne retrouve évidemment pas le département de la Vienne dans ce livre. Mais ce sont certainement les nombreux voyages et…
Publicité