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Vitalité des communes
Porteurs de vivres, et d’une philosophie

Depuis avril 2020, l’épicerie associative Porteurs de vivres a pignon sur rue, à Champdeniers. Proposant un mix de denrées localement et/ou raisonnablement produites, elle multiplie les projets avec un fil rouge : revenir à la terre et à l’alimentation pour reconnecter les gens.

 

Les bénévoles sont investis, la croissance continue pour l’épicerie, qui étudie la création d’un premier emploi salarié.
© Chloé Poitau

Mercredi est la journée d’effervescence dans la boutique Porteurs de vivres, idéalement sise sur la place du Champ de foire (7000 passages de véhicules quotidiens !) : les bénévoles préparent les paniers précommandés qui seront livrés dans un périmètre d’une quinzaine de kilomètres. « Notre collectif citoyen avait l’idée de redynamiser le centre-bourg avec une épicerie en partie mobile, le confinement de 2020 l’a fait devenir une nécessité », retrace Guillaume Dumoulin, bénévole faisant partie du noyau dur de l’association.

Aujourd’hui Porteurs de vivres compte 350 adhérents (1€ symbolique l’adhésion annuelle, qui permet d'acheter ensuite les produits quand on veut) et une grosse trentaine de bénévoles. « Le marché de Noël de la semaine dernière a permis de mieux nous faire connaître, d’autres vont nous rejoindre bientôt », se réjouit Guillaume.
L’épicerie conserve son système de livraison et de retrait de commande le mercredi, mais ouvre maintenant son magasin les jeudi et vendredi après-midi et le samedi matin pour des achats sans commande.

Association de consommateurs

S’affairant à remplir les cageots d’après la 40e de commandes passées sur le site web ou par téléphone (chacun commande ce qu’il veut), Annick témoigne, comme les autres personnes présentes, de ce qui la motive dans cette aventure : mieux connaître ce qu’elle mange, participer à redynamiser la vie locale.

Si elle ne se revendique ni magasin de producteurs ni épicerie solidaire, Porteurs de vivres est un peu des deux. « Tout se décide en conseil d’administration, nous allons où les décisions collectives nous emmènent, évoque encore Guillaume. C’est plus une association de consommateurs qu’autre chose. Dans les rayons il y a du bio mais pas que, beaucoup de producteurs locaux, qui fixent leur prix. Nous avons pris une direction solidaire avec une activité annexe, « les Cueilleurs de vivre ». Cela consiste à ramasser les fruits et légumes en surplus et à en apporter 45% aux Restos du cœur et au centre socioculturel. Cette année, 1,4 t de courgettes, carottes, pommes, etc ont ainsi évité la destruction ».

Notre collectif citoyen avait l’idée de redynamiser le centre-bourg avec une épicerie en partie mobile, le confinement de 2020 l’a fait devenir une nécessité

Remettre les mains dans la terre

Au gré des conseils, les projets émergent. Ainsi l’épicerie rédige-t-elle maintenant un bulletin mensuel, sorte d’almanach mêlant info, philosophie, recettes… Elle vient d’accepter de reprendre à sa charge l’organisation de la traditionnelle journée des « Jardiniers du Paradis », sorte de grand rassemblement d’horticulture, le 1er mai, pendant lequel les plants et boutures de milliers de variétés de tomates sont vendues à Champdeniers.

Mais l’un des plus gros projets en cours, qui devrait bénéficier bientôt d’une enveloppe de financement France Relance, est la création d’un jardin partagé de plus d’un hectare à Cherveux, baptisé « Les mains dans la terre ».

« On veut aller plus loin dans le retour aux bases de l’alimentation, décrit Guillaume Dumoulin. Là chaque bénévole l’est pour lui-même. Les heures travaillées donnent accès à un équivalent de la récolte. Le jardin pourrait nourrir 100 personnes environ ». Pour lui, un des enjeux de la relève en agriculture se joue dans cette confrontation à la terre. 50 kg d’ail ont été semés sur 250m2 cet automne. Un début.

Plus d’infos sur www.porteursdevivres.fr
 

A Niort, le Cabas solidaire mise sur la convivialité

L’année 2020 a vu aussi le lancement de l’épicerie « Le Cabas solidaire » au croisement des quartiers de Souché et Champommier. Soutenue par le Secours Catholique, l’équipe de deux salariés et 60 bénévoles fonctionne grâce à la solidarité des clients : les prix sont fonction des moyens de chacun ; les produits eux, sont sélectionnés auprès de 28 producteurs locaux pour leur qualité. Face au succès de l’initiative, des quotas ont dû être fixés, afin de maintenir le modèle économique de la structure. 150 personnes peuvent bénéficier de réductions à -40% et 50 à -60%. Le Cabas solidaire est devenu plus qu’une épicerie, proposant de nombreuses animations (ateliers, festival de films AlimenTerre, marché de Noël, randonnées, expos…), qui remettent du lien et animent la vie de quartier.

Plus d'infos sur www.soliniort.fr

 

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