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Énergie
Plaine de Thouars : un projet de méthanisation pour limiter les nitrates

Samedi 30 avril, la SAS biomasse thouarsaise organisait une journée pour présenter le projet de méthanisation qui devrait voir le jour en 2023.

 

Le méthaniseur va être alimenté avec 15 000 à 20 000 tonnes de Cive.
© Thierry Grolleau

Faire rimer production énergétique et réduction des intrants, tel est l’objectif des trente agriculteurs et deux indépendants qui portent le projet d’un nouveau méthaniseur dans le nord du département. La SAS biomasse thouarsaise cogite depuis presque deux ans sur ce projet, interpellée au départ par le syndicat d’eau du Val du Thouet (SEVT) à cause de la teneur élevée en nitrates au niveau du point de captage de Taizé. « Nous nous sommes rapprochés de la communauté de communes du thouarsais pour réfléchir à des solutions, explique Thierry Grolleau, agriculteur et président de la SAS. La construction d’un méthaniseur, alimenté à base de Cive, a été retenue ».

L’utilisation de ces cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive) a plusieurs intérêts : elles assurent une couverture végétale des sols et possèdent un bon potentiel méthanogène (compris entre 100 et 300 Nm3CH4/tMS(*).

Le gaz va alimenter le petit réseau du thouarsais et la station de GNV (gaz naturel véhicule) qui est prévue sur le territoire ».

Alors que la production alimentaire en local a été remise sur le devant de la scène, la production d’énergie locale devient elle aussi un enjeu d’avenir : « Le gaz va alimenter le petit réseau du thouarsais et la station de GNV (gaz naturel véhicule) qui est prévue sur le territoire », ajoute Thierry Grolleau.

Communiquer auprès des citoyens

L’association est bien décidée à défendre l’intérêt de la production de biomasse auprès du grand public et des élus. La journée de présentation du projet, le samedi 30 avril, n’a pas attirée le monde espéré, avec une quinzaine de personnes présentes au rendez-vous. Elle a tout de même permis des échanges avec des élus : « Ils ont voulu en savoir plus sur le transit du digestat par camion. Tout le monde veut des énergies renouvelables, mais rarement près de chez soi », relève Thierry Grolleau, avant d’ajouter : « La logistique doit être précise, avec une organisation des journées d’ensilage et un stockage délocalisé du digestat ».

L’autre inquiétude porte sur les odeurs, mais cette crainte n’est pas fondée pour le président de la SAS :

Le méthaniseur va être alimenté avec 15 000 à 20 000 tonnes de cive, 6 000 m3 de lisier de porc et peut-être un peu de sorgho, à la marge. Nous n’aurons pas des produits issus de l’industrie, comme ça a pu se faire sur le site de Tiper ».

Ce qui anime Thierry Grolleau, en agriculture de conservation des sols sur son exploitation, est l’approche globale de ce projet : « Nous avons besoin aujourd’hui de trouver des solutions de rotation avec de nouveaux assolements. Continuer à faire en plaine blé-orge-colza va être compliqué… Dans notre association, il y a quatre agriculteurs en bio, un éleveur de porcs et certains qui ne sont même pas concernés par l’aire de captage, mais ils sont partants pour faire des intercultures, limiter les pesticides, préserver l’eau et le sol », soutient-il.

Des réunions citoyennes seront organisées tout au long du projet.

(*) Nm3CH4/tMS : normo mètre cube de méthane par tonne de matière sèche.

 

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