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Grandes cultures
Les stratégies possibles pour le désherbage du sorgho

Le sorgho est une culture sensible à la concurrence précoce des mauvaises herbes. Avec peu de solutions herbicides disponibles, la maîtrise de certaines adventices est délicate. Le désherbage mécanique est un complément qui peut être essentiel.

© Arvalis

Le désherbage du sorgho se joue sur trois périodes clés. La priorité est de semer sur un sol propre et de soigner la qualité de l’implantation. Les stratégies de désherbage préconisées vont ensuite s’articuler autour de trois stades d’intervention.
 

Post-semis et prélevée
 

Le nombre de solutions est restreint à ce stade : Alcance Sync Tec (FMC) ou Calliprime_Xtra (Syngenta Agro) permettront de gérer les levées précoces des adventices. Elles seront ensuite plus regroupées, ce qui facilitera le positionnement des herbicides, notamment chloroacétamides, à partir de trois feuilles du sorgho. En cas d’utilisation de semences traitées avec du Concep III, le S-métolachlore (dont la procédure de suspension en cours) peut aussi être positionné en prélevée. Si ce n’est pas le cas, il faut attendre le stade trois feuilles du sorgho pour éviter tout risque de phytotoxicité.

Pour que le désherbage soit efficace, il est primordial d’avoir un sol frais et une pluviométrie satisfaisante suivant le traitement (attention cependant aux pluies excessives en sol superficiel). Le lit de semences doit être suffisamment fin, sans trop de résidus à la surface qui réduiraient l’efficacité.

Cette intervention ne doit pas se faire sur sols légers, sensibles à la battance, ou en cas de prévision de fortes précipitations. L’implantation de la culture doit être soignée et les conditions poussantes.

Post-levée précoce au stade trois feuilles
 

Ce positionnement vise prioritairement la lutte anti-graminées avec l’utilisation d’un chloroacétamide (par exemple Isard, Dual GS ou Juan). L’association d’un anti-dicotylédones permet d’élargir le spectre d’action. L’efficacité des anti-graminées racinaires est conditionnée par l’humidité du sol et le stade des adventices (en cours de levée ou n’ayant pas dépassé le stade 2-3 feuilles).

Post-levée de rattrapage au stade 4-8 feuilles
 

L’intervention à ce stade vise essentiellement les dicotylédones annuelles ou vivaces.

L’intérêt du faux semis
 

Le faux semis consiste à travailler superficiellement le sol avant le semis de la culture principale afin de faire germer les adventices, et de les détruire ensuite mécaniquement ou chimiquement en fonction des conditions météorologiques. Un faux semis est efficace à deux conditions : il faut qu’il corresponde à la période de levée des adventices, et que les conditions suivant le travail du sol soient assez humides pour favoriser la levée des adventices. De ce fait, en conditions sèches, le faux semis ne sera pas efficace et accentuera le dessèchement du lit de semences.

La technique peut donc être efficace sur certaines adventices, d’autant que le sorgho est semé relativement tard par rapport à d’autres cultures de printemps. Il aura moins d’efficacité sur des adventices à levées échelonnées comme les digitaire, datura, lampourde…

Quid du désherbage mécanique ?
 

Les solutions de désherbage mécanique sont très utiles sur sorgho. Elles permettent de compléter et de sécuriser la maîtrise des mauvaises herbes. Parmi les interventions réalisables, il est possible de positionner un passage de herse étrille quelques jours après le semis (technique du passage « à l’aveugle ») en ayant pris soin de semer un peu plus profondément.

Un ou plusieurs binages (avec buttage) peuvent être réalisés vers le stade 5-6 feuilles du sorgho. La herse étrille est également utilisable à partir du stade 3-4 feuilles de la culture. On cherchera des conditions dites « séchantes » après l’intervention, donc idéalement sans pluie prévue les jours suivants. 

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