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Les outils pour réduire l’empreinte carbone de son exploitation laitière

Huit éleveurs ont suivi une formation dispensée par la chambre d’agriculture mi-mars pour poser les premières bases d’un diagnostic Cap’2ER. Tous sont motivés à l’idée d’aller encore plus loin dans la démarche, conscients des attentes qui pèsent sur l’élevage.

© CA 79

Quel est le gaz à effet de serre le plus polluant ? Quelle est la part de l’agriculture dans le réchauffement climatique ? Pour un litre de lait produit, quelles sont les émissions de CO2 engendrées ? Le stockage de carbone dans les prairies ou dans les haies compense-t-il les émissions de l’exploitation ? Quels leviers mettre en place pour réduire l’empreinte carbone ?

Intéressés par ces questions et conscients que le réchauffement climatique est un enjeu incontournable pour l’avenir, huit éleveurs de la laiterie de Pamplie ont participé à la formation organisée par la chambre d’agriculture les 15 et 24 mars derniers sur ce sujet. Auparavant, ils avaient réalisé un diagnostic Cap’2ER pour situer le niveau d’émission de gaz à effet de serre (GES) de leur exploitation et élaboré un plan d’action visant à le réduire. Cette formation leur a permis d’approfondir leurs connaissances, de mettre en commun leurs expériences et d’affiner les leviers d’action possibles.

Des baisses possibles jusqu’à 20 %

Le diagnostic Cap’2ER permet de calculer les émissions de GES de son exploitation mais aussi le nombre de personnes qu’elle nourrit, la quantité de carbone qu’elle stocke ou la biodiversité qu’elle entretient en contrepartie. Les éleveurs présents ont ainsi pu réaliser qu’à eux tous, ils nourrissaient en protéines pas loin de 40 000 personnes. Plusieurs participants ont déjà des émissions de gaz à effet de serre bien maîtrisées, avec une empreinte carbone nette inférieure à 0,90 kg de CO2 par litre de lait, alors que la moyenne en Nouvelle-Aquitaine est de 0,93 kg de CO2 émis par litre de lait vendu.

Une réponse à plusieurs niveaux

Il n’y a bien sûr pas de solution magique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’un élevage, mais en cumulant les actions dans différents domaines, chacun peut espérer émettre jusqu’à 15 à 20 % de GES en moins. Inutile pour cela de changer complètement son système de production, la priorité est d’améliorer la cohérence et l’efficience de l’existant. Ce sont finalement les mêmes leviers qui peuvent améliorer à la fois la performance environnementale et la performance économique de l’exploitation : ajuster la quantité, la nature et l’origine des concentrés, produire des fourrages de qualité, développer les légumineuses, allonger la durée de vie des prairies, réduire l’âge au vêlage ou le taux de renouvellement, mieux valoriser les effluents d’élevage…

La réduction de son empreinte carbone est donc une motivation supplémentaire pour optimiser son système de production dans un contexte d’augmentation du prix des intrants. Les éleveurs qui ont ouvert la voie espèrent être suivis par leurs collègues dans cette réflexion à la fois individuelle et collective pour répondre au défi climatique et aux attentes sociétales vis-à-vis de l’agriculture.

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