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Les cinq points clés de l’amélioration des prairies

Les prairies occupent près de la moitié de la surface agricole utile, ce qui en fait la première culture de France. Elles peuvent se dégrader mais, parce qu’elles sont installées pour plusieurs années, il existe des méthodes pour les restaurer ou les améliorer.

© Semae

Identifier et éliminer les causes de dégradation

Avant de penser à améliorer une prairie, il faut comprendre pourquoi elle ne répond pas aux attentes. Plusieurs causes peuvent engendrer une dégradation de la prairie. Le surpâturage, et principalement le surpâturage estival en conditions séchantes, ainsi que le sous pâturage, dégradent tous deux la prairie. Ensuite, si les éléments fertilisants ne sont pas en adéquation avec la flore et les objectifs de production, la prairie va rapidement se dégrader et une flore moins exigeante prendra la place des espèces d’intérêt. Enfin, si les espèces et variétés choisies ne sont pas adaptées aux conditions pédoclimatiques et aux méthodes d’exploitation, elles seront rapidement remplacées par des espèces de moindre intérêt.

Adapter l’entretien et le mode d’exploitation

Quelques règles permettent d’assurer le maintien des prairies dans de bonnes conditions de production. Parmi celles-ci, on citera la principale : le respect de la hauteur d’herbe, que ce soit au pâturage ou à la fauche. Mais il faudra également apporter une attention particulière à l’exploitation de l’herbe au bon stade, à la gestion des refus, à la pratique du hersage et de l’ébousage, à l’alternance fauche/pâture, à la pratique du déprimage. Le pâturage tournant est une approche pédagogique de la pratique du pâturage et permet d’offrir un cadre pertinent à la bonne gestion de l’herbe.

Semer ou sursemer les bonnes espèces

Avant même d’être semée, une bonne prairie est avant tout déterminée par le bon choix des espèces et des variétés qui la composent. Les espèces doivent être adaptées aux conditions pédoclimatiques mais aussi à vivre en mélange avec les autres espèces choisies. Une fois les espèces sélectionnées, c’est le choix des variétés qui déterminera également les performances. Des outils permettent d’accompagner l’éleveur dans ce choix des espèces (http://www.prairies-gnis.org/) et des variétés (https://www.herbe-book.org).

La bonne réalisation du semis est un autre facteur crucial pour assurer une implantation durable de la prairie. Préparation de sol et profondeur de semis sont des éléments clés à bien maîtriser.
Enfin, il peut être envisageable d’effectuer un sursemis afin d’améliorer une prairie dégradée.

Raisonner la fertilisation

Produire de l’herbe, qu’elle soit fauchée ou pâturée, c’est mobiliser une certaine quantité d’éléments fertilisants. Produire une tonne de matière sèche nécessite environ 25 kg d’azote, 8 kg de phosphore et 28 kg de potasse. L’azote peut provenir en partie de l’azote atmosphérique fixé par les légumineuses et, au pâturage, les déjections peuvent constituer une forme de recyclage de ces éléments fertilisant. Cependant, il convient de s’assurer que le sol soit suffisamment bien pourvu afin d’assurer les objectifs de production. Le pH du sol est également à surveiller car il conditionne en partie l’activité biologique et parfois même la présence de certaines espèces (la luzerne).

Aménager les parcelles

L’aménagement parcellaire est un moyen, souvent sous estimé, d’améliorer durablement les prairies et le confort de l’éleveur. Les chemins d’accès aux pâtures doivent permettre aux animaux d’accéder rapidement aux parcelles en restant propres et sans risque de blessures.
De même, la présence de haies autour des parcelles et/ou d’arbres à l’intérieur des parcelles sera bénéfique pour les animaux en constituant des zones d’ombrage et abritées du vent ce qui sera également favorable à l’herbe.

Enfin, la gestion de l’eau est naturellement un facteur clé de l’amélioration des prairies. Parfois surabondante en hiver, des rigoles ou même le drainage peuvent permettre d’assainir les parcelles en favorisant la migration de l’eau en surface et en profondeur.

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