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L'édito de Mathieu Robert : "DLUO de la souveraineté"

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Difficile de prédire quand le terme de « souveraineté alimentaire » sera devenu suffisamment fade pour que nos élus et responsables professionnels finissent par s’en détourner. On pourrait lui prédire une DLUO (date limite d’utilisation optimale) relativement courte, compte tenu des conditions singulières dans lesquelles il est apparu : à la faveur de mesures sanitaires inédites et d’une incroyable frousse collective, qui semblent désormais derrière nous.

On pourrait aussi s’attendre à ce que la valeur d’usage de ce vocable s’évapore rapidement, compte tenu de son caractère fourre-tout, qui pour certains remplace le terme « compétitivité », qui pour d’autres celui de « sécurité alimentaire ».

Oui mais.

Tant que l’exécutif continuera de répéter « souveraineté alimentaire » comme un mantra, les responsables professionnels continueront de les imiter. Et alors ?, demanderont certains. S’il n’était que de remplacer le terme « compétitivité », il s’agira seulement « d’ajouter du malheur au monde ».

Mais craindre pour la « sécurité » alimentaire de la France, comme c’est souvent sous-entendu, cela devient presque gênant, même en intégrant le changement climatique.

Rappelons simplement deux faits : la France est intégrée politiquement et économiquement à la première puissance agricole mondiale, l’Union européenne. Et avec environ 44 000  dollars de PIB par habitant en 2016 (données Banque mondiale), un Français est en moyenne dix fois mieux loti qu’un Bangladais, quand il veut acheter sa nourriture.

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