"Il faudrait 15 à 20 nouveaux éleveurs chaque année"
Matthieu Loeul, responsable amont de Loeul et Piriot, spécialiste dans la transformation et commercialisation de la viande de lapin, détaille la conjoncture amont et aval de la filière, en cours de mutation sur son mode de production et ses offres produits.


Quelle est la dynamique des marchés de la viande de lapin actuellement ?
Matthieu Loeul : Aujourd'hui, le marché de la viande de lapin est stable et déficitaire, caractérisé par une baisse de volumes en stock congelé. Il est surtout tiré par l'export (environ 15 % de la production) vers les pays du sud de l'Europe (l'Espagne, l'Italie et le Portugal).
Sur le marché français, Loeul et Piriot vend sur deux débouchés principaux.
La grande distribution concerne 50 % de nos volumes. Ce secteur a connu un ralentissement en 2023 dans un contexte d'inflation, ce qui s'est confirmé en 2024. Les consommateurs ont fait des arbitrages défavorables à la viande de lapin.
L'année 2024 a en revanche été dynamique du côté des grossistes (25 % de nos volumes), qui assurent l'approvisionnement de la restauration hors domicile, des traiteurs et des boucheries.