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Eaux de Vienne : la nécessaire adaptation

10 ans après sa création, Eaux de Vienne a harmonisé ses tarifs sur l'ensemble du département et réorganisé son réseau. Le syndicat travaille désormais à s'adapter aux problématiques économiques et environnementales.

Rémy Coopman, président et Bruno Alapetite ont détaillé les chiffres et activités d'Eaux de Vienne.
Rémy Coopman, président et Bruno Alapetite ont détaillé les chiffres et activités d'Eaux de Vienne.

La structure est assez rare en France. Depuis 2015, la cinquantaine de syndicats d'eau qui opéraient dans la Vienne ont fusionné en une seule structure : Eaux de Vienne. Seul le périmètre des 13 communes historiques de Grand Poitiers n'en fait partie, et est géré par la collectivité.

Sur les 253 communes restantes, les 302 000 habitants sont alimentés en eau potable par le syndicat, et 200 000 sont reliés au réseau d'assainissement d'Eaux de Vienne. "Depuis 2015, nous sommes maître d'œuvre et maître d'ouvrage. Sans cette fusion, nous aurions eu du mal à investir pour préparer l'avenir" estime Rémy Coopman, le président du syndicat.

Depuis 2018, les tarifs de l'eau potable ont été harmonisés, et depuis 2022, ce sont ceux de l'assainissement qui ont été généralisés. Près de 162 millions d'euros ont ainsi été investis pour construire et réhabiliter 90 stations d'épuration et 51 châteaux d'eau, mais aussi renouveler 440 000 mètres de réseaux d'eau potable. "En ruralité, tout coûte plus cher qu'en milieu urbain, car on a parfois plusieurs kilomètres de réseau pour un seul habitant" estime le président.

Nouvelles exigences

Sur ces 10 ans, le nombre de salariés a progressé de 24 %. Une augmentation que le président explique par l'enjeu grandissant de l'eau, et des exigences réglementaires nouvelles. "L'eau est au cœur des sujets de société" rappelle-t-il en évoquant autant la quantité (sécheresses ou inondations) que la qualité. "Il nous faut inventer une gestion de l'eau plus résiliente" insiste Bruno Alapettite, directeur de la prospective. Outre la mise en place d'une équipe de recherche et de développement, Eaux de Vienne repense aussi ses modes de traitement des eaux. Par exemple autour de Lathus-Saint-Rémy où des problèmes de turbidité de l'eau, suite à des fortes pluies, ont abouti à la distribution de bouteilles d'eau à plusieurs reprises depuis un an.

Actuellement, c'est une station mobile qui est utilisée, qui pourrait être remplacée d'ici 5 ans par une structure pérenne. Pour cet exemple, Rémy Coopman rappelle que la limite de 1 NTU/litre a été exigée en mai 2024, alors qu'une tolérance jusqu'à 3 était avant cette date était appliquée.  "Il faudrait une réglementation qui ne change pas tout le temps" lance Bruno Alapettite, en évoquant également les molécules qui sont passées de la classification pertinente à non pertinente. Selon lui, ce sont d'ailleurs ces évolutions d'exigences sanitaires (mais aussi l'inflation) qui expliquent les hausses de prix de l'eau de ces dernières années.

Si le syndicat entend ces exigences sanitaires, il regrette qu'elles se fassent de façon rapide et sans vision à long terme. Toujours sur le côté qualitatif, Eaux de Vienne est impliquée dans les différents programmes Re-sources de son territoire, et entend le rester. "Ce travail qui est mené avec les agriculteurs a des effets sur les taux de nitrates. Pour le reste, c'est plus compliqué. On n'aura pas d'impact tout de suite, mais c'est important de continuer" assure Rémy Coopman, qui rappelle que la plupart de l'eau utilisée par le syndicat vient de nappes souterraines, et pas de rivières. 

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