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Deux-Sèvres nature environnement
Divergence de points de vue sur la construction d’une agriculture durable

Les débats conduits lors de l’assemblée générale permettent à ce jour de conclure que,  pour le moins, DSNE ne gardera pas la même implication dans le protocole. Le conseil d’administration du 16 octobre validera la nouvelle position.  

Réserves de substitution, bassines, Deux-Sèvres, Agriculture, irrigation, Chantier
Le conseil d'administration de DSNE statuera mardi 16 octobre sur la nouvelle position de l'association sur le projet des réserves de substitution.
© C.P.

L’assemblée générale de Deux-Sèvres nature environnement s’est tenue à Niort, samedi 2 octobre.

Le débat démocratique attendu a eu lieu. Le vote à l’unanimité des rapports, hors dossier des réserves de substitution, a été suivi d’un long débat. « Nous avons essayé d’éclaircir ce qu’allait être la position de DSNE suite au vote, à la majorité (Ndlr : 62 %), de la motion numéro 2, présentée le 16 septembre à l’occasion d’un CA extraordinaire », retrace Yanik Maufras, interrogé après la réunion annuelle.

Effectivement, en adoptant ce texte, la majorité des administrateurs, contrairement à la position exprimée fin 2018, affirmait son souhait de sortir du protocole d’accord pour une agriculture durable adossé au projet de construction des réserves de la Sèvre niortaise. Reste à savoir jusqu’où ira l’association. Sortir du protocole, mais rester au sein du comité scientifique et technique pour influer sur les décisions ; sortir de toute instance en lien que la création des réserves ; rejoindre les associations qui attaquent en justice les décisions administratives ?

Samedi, tous les avis semblent s’être exprimés. Les plus durs à l’égard du travail des dernières années ont été formulés à travers les mots « trahison » ou « faire-valoir ». Joëlle Lallemand, adhérente de Dsne et présidente de l’Apiee, structure qui a quitté DSNE à la signature du protocole, commentait à postériori : « Nous avons voulu croire dans l’outil qu’est le protocole. Force est de constater que les irrigants refusent de prendre des engagements significatifs. L’État, d’ailleurs, ne les y aide pas ».

Dans l’assemblée, des prises de position favorables à la posture tenue depuis 2018, ont soutenu l’implication de DSNE dans les instances. Défendre les intérêts de l’environnement pass épar là selon certains.

Cette étape franchie, il appartient maintenant au conseil d’administration du 19 octobre de trancher. Dans la continuité, le CA élira le nouveau bureau de l’association et son président. « 2021 marque la fin du projet pluriannuel, commente Yanik Maufras. L’une des lignes arrêtées alors était l’ouverture sur d’autres secteurs, d’autres structures, avec en toile de fond l’idée que le développement durable se construit dans la concertation. Avec le protocole, nous sommes sortis de notre zone de confort. Nous avons essayé de construire. Est-ce que c’était un trop gros morceau. Je ne sais pas ? ».

Quelles que soient les décisions qui seront prises dans les jours à venir, Yanik Maufras pense, espère, « que l’expérience de ces dernières années aura fait bouger des lignes ».    

Au sein des associations de protection de la nature comme dans les rangs des agriculteurs : chacun va faire le bilan de cette période. Bon ou mauvais projet ? Gentils ou méchants ? Et si l’important était moins là que dans la capacité, par l’échange, si ce n’est de construire des projets en tout point vertueux, au moins d’avancer vers le mieux.

En attendant, le projet continue d’avancer. Les travaux de la réserve de Mauzé-sur-le-Mignon qui dispose de toutes les autorisations administratives se poursuivent.

Guillaume Riou, vice-président de la Région Nouvelle-Aquitaine
Les jeunes, l’environnement et le partage

Parce qu’elle souhaite soulager le milieu des prélèvements l’été, la Région, convaincue qu’il faudra de l’eau pour notamment sécuriser l’installation des jeunes, est plutôt favorable au stockage. « La question de la gouvernance et du partage de l’eau doit continuer d’avancer. La redistribution des volumes à partir de la seule baisse des demandes ou arrêts d’activité n’est peut-être pas assez. Il faut probablement réfléchir à créer de la disponibilité. Le partage de l’eau passe aussi par-là », explique Guillaume Riou vice-président de la Région Nouvelle-Aquitaine, présent à l’assemblée générale de DSNE samedi 1er octobre.

               

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