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Céréales : aucun apport d’azote à envisager avant mi-février

L’azote présent dans le sol sera largement suffisant pour couvrir les faibles besoins des cultures dans les prochaines semaines.

© Arvalis

Avant toute intervention, il est indispensable d’attendre un bon ressuyage des sols pour ne pas dégrader leur structure. Dans un sol saturé d’eau, les plantes plus ou moins asphyxiées ne se développent pas. Leurs besoins en éléments minéraux sont donc très fortement réduits. Par ailleurs, certaines structures de sol sont déjà fragilisées. Il ne faut faire aucune intervention en passage « limite » pour des apports d’azote !

Si les parcelles sont sales, les désherbages de rattrapage devront être réalisés dès que les conditions climatiques favorables seront réunies et cela avant tout apport d’engrais. Ceux-ci favoriseraient le développement des adventices et rendraient plus difficile leur contrôle.

De ce fait, aucun apport d’azote n’est nécessaire dans au moins les deux prochaines semaines à venir. Par ailleurs, l’épisode pluvieux actuel, avec des températures plus douces, permettra aux cultures de valoriser l’azote du sol qui couvrira amplement les besoins des cultures au moins jusqu’à mi-février (fin février pour les sols de limons).

Des semis de novembre plus compliqués

Depuis le début du mois d’octobre, les cumuls varient de 250 mm sur le nord de la région à plus de 400 mm sur certains postes touchés par des épisodes orageux plus abondants. On constate alors deux situations. Dans les sols ressuyant bien, la plupart des semis ont pu être réalisés entre mi-octobre et début novembre. Les températures très douces ont assuré de très bonnes levées et une installation rapide des cultures pour toute cette première vague de semis.

Les désherbages précoces ont pu être réalisés, le plus souvent dans de bonnes conditions. La plupart de ces parcelles sont aujourd’hui dans un état très satisfaisant : adventices contrôlées (mais il reste toujours des situations de fortes pressions de ray-grass non contrôlées en cette sortie d’hiver) et surtout peuplement et croissance satisfaisants.

Sur les secteurs plus arrosés, les semis ont été plutôt réalisés de mi à fin novembre. Dans les parcelles saines, les levées et l’installation des cultures sont satisfaisantes. En revanche, dans un certain nombre de cas (sols hydromorphes, secteurs très arrosés, structures de sol endommagées par les difficultés de la campagne 2020), des ennoiements plus ou moins prononcés sont survenus. Les cultures étant alors en cours de levée et d’installation, elles ont subi des pertes de pieds parfois importantes. La question du retournement ou du ressemis de certaines de ces parcelles se pose.

Minéralisation et lessivage de bon niveau

Pour les semis jusqu’à début novembre en sol sain, la croissance et le développement des céréales sont très satisfaisants. Actuellement, les prévisions du stade épi 1 cm sont proches des médianes (10/15 mars).
La minéralisation aussi bien de l’humus du sol que des résidus des précédents ou des matières organiques apportées est d’un bon niveau, permettant ainsi de couvrir les besoins actuels des céréales à paille qui ne dépassent pas 20-30 kgN/ha.

Le lessivage de l’azote minéral présent dans le sol, qu’il provienne du reliquat du précédent ou de la minéralisation, est important dans les sols les plus superficiels en lien avec la forte pluviométrie de décembre. De ce fait, les stocks actuels d’azote dans le sol sont souvent plus élevés que d’habitude.

En revanche, pour les semis plus tardifs, notamment des secteurs de sols à ressuyage lent, la situation est différente. Les blés sont en début tallage, mi-tallage. Quelques parcelles seront ressemées par bouchage ou risquent d’être retournées. Les besoins en azote sont très faibles, on pourra accompagner leur alimentation courant février en plein tallage quand la portance des sols le permettra, avec un apport de 30 à 40 unités.

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