Aller au contenu principal

Billet
Visons, un futur sans précédent

© DR

Le Parlement a acté le 29  janvier l’interdiction en France de l’élevage de visons destinés à la fourrure. Derrière son apparence anecdotique, l’affaire revêt un aspect historique. C’est en effet la première fois que l’argument de la destination ; ici les vêtements de luxe ; est introduit pour motiver l’interdiction d’élever et de tuer un animal.

De ce fait, ce petit animal aquatique introduit un précédent colossal. La filière de la fourrure et le député LR Julien Aubert l’ont bien compris, tout comme L214. Si l’argument des députés de la majorité consiste à dire que l’élevage doit être interdit si le produit qui en est tiré est jugé dispensable ou néfaste, le raisonnement peut théoriquement s’appliquer à d’autres filières. On pense tout de suite aux autres produits de luxe comme le foie gras ou à la cynégéculture, dont l’existence est contestée de longue date. Mais l’argument atteint aussi théoriquement la viande ou le lait, dont les animalistes rappellent qu’ils sont en très grande partie substituables nutritionnellement, et néfastes, dans leur ensemble, pour le climat.

On sent ici qu’un changement est en cours, y compris au cœur du syndicalisme agricole, qui a choisi de ne pas mener la bataille des visons, et se fixe désormais pour mantra de défendre « la souveraineté alimentaire de la France ». La Covid-19 nous a résolument fait basculer dans une époque où le climat et les animaux sont devenus les maîtres de l’agenda.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Vendredi dernier, Hervé Jacquelin constatait que le niveau du Salleron était plutôt haut.
Hmuc : des objectifs inatteignables ?
Si l'étude Hmuc de la Creuse était appliquée, plusieurs rivières de la Vienne auraient déjà été en alerte. C'est le cas du…
Pascal Béhar et Flore Marquis commercialisent leur système sur internet et lors de salons spécialisés.
Faire le plein de bocaux sous vide
Elle cherchait un outil pour conserver les produits alimentaires. Il travaillait dans le monde de la cuisine et a une âme d'…
Roxane et Abdarrahman Wadih dans le food-truck : "Chez Wadih cheese naan".
Un food-truck aux saveurs indiennes débarque à Barbezieux
Abdarrahman Wadih lance son food-truck de naans, une spécialité de pain indien, à Barbezieux. Ouverture prévue le 13 mai.
Grâce aux parts prises dans la société, l'exploitant percevra des intérêts et dividendes pendant toute la durée de l'engagement, qui court sur 30 ans. Une façon de créer un complément de retraite issu des énergies renouvelables.
Une société pour partager la valeur du photovoltaïque

La Fnsea 79 poursuit son programme d'accompagnement des agriculteurs au photovoltaïque. Une société dédiée est en cours de…

Christophe LIMOGES, élu Président du Syndicat des Laiteries Charentes-Poitou

Mardi 9 avril, le conseil d'administration du Syndicat des laiteries Charentes-Poitou s'est réuni et a…

Le site Soignon de Saint-Martin-de-Saint-Maixent arrive à saturation de sa capacité de production.
Eurial déménage son usine de fromages de chèvre

Le déménagement de l'usine Soignon de Saint-Martin-de-Saint-Maixent, appartenant à la coopérative Eurial (…

Publicité