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Grippe aviaire
Vaccin Influenza : un décollage parasité par la polémique entre laboratoires

Une polémique a éclaté après que les pouvoirs publics ont annoncé qu'ils se fourniront exclusivement auprès de l'allemand Boehringer Ingelheim.

Les laboratoires Zoétis France et Ceva Santé animale n'ont pas été retenus pour l'appel d'offres sur le vaccin contre l'Influenza aviaire.
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Annoncé en janvier 2022 par Julien Denormandie, le vaccin contre l'Influenza aviaire était très attendu par des aviculteurs qui ont, depuis, subi plusieurs vagues épizootiques. Il représentait même une forme de dernier espoir, après plusieurs épisodes qui ont montré les limites des moyens de lutte classiques (biosécurité et abattages sanitaires). Le lancement de la vaccination se voit finalement parasité par une polémique née du choix du fournisseur de vaccins. Au terme d'un appel d'offres lancé en avril, le ministère de l'Agriculture a retenu l'allemand Boehringer pour fournir une première tranche de 80 millions de doses. De quoi protéger les canards jusqu'au mois d'avril 2024. Avaient également postulé Zoetis France (filiale hexagonale du groupe américain Zoetis, n°1 mondial), ainsi que le français Ceva Santé animale.

On déplore que seulement un vaccin ait été choisi, on estimait plus sécurisant qu'il y ait deux fournisseurs. Tant que vous n'avez pas testé de manière opérationnelle le vaccin à grande échelle, vous prenez un risque.

Éconduit, le groupe girondin a attaqué la décision en justice, en déposant un référé le 13 juillet, au lendemain de l'annonce des résultats de l'appel d'offres. Une audience devrait avoir lieu " fin juillet " au tribunal administratif de Paris. Dans un entretien au quotidien Sud-Ouest, son P.-D.G. Marc Prikazsky fait part de son " immense déception " et de son " incompréhension ". Numéro 5 mondial de la santé animale, " Ceva est un laboratoire français reconnu dans le monde entier. J'ai le sentiment que ce n'est pas le cas dans son propre pays ", tacle-t-il. Et le patron-scientifique de dénoncer un choix " incompréhensible en termes de souveraineté, de relocalisation industrielle ".

Un seul fournisseur, davantage de risques

Au-delà de l'origine du vaccin, c'est surtout le fait de n'avoir retenu qu'un seul fournisseur qui inquiète les filières avicoles. " On déplore que seulement un vaccin ait été choisi, on estimait plus sécurisant qu'il y ait deux fournisseurs ", estime Yann Nédélec, le directeur de l'interprofession Anvol. " Si celui qui a été choisi a une défaillance, notre filière va mourir ", redoute de son côté la directrice du Cifog (interprofession du foie gras), Marie-Pierre Pé, citée par Sud-Ouest. Comme le rappelle Marc Prikazsky, " tant que vous n'avez pas testé de manière opérationnelle le vaccin à grande échelle, vous prenez un risque ".

Deux injections prévues en élevage

L'aspect pratique plaidait a priori pour le choix de deux fournisseurs. Le vaccin de Ceva nécessite une injection à un jour d'âge, en couvoir, puis un rappel à 28 jours. " Avec 15 couvoirs en France, on vaccine 100 % des canards et on assure un bon contrôle de l'application ", résume Nicolas Cadieu, responsable Volailles Europe de Ceva. Le schéma vaccinal de son concurrent est, lui, plus lourd à mettre en œuvre, avec deux injections en élevage (10 jours, puis 28 jours). Une contrainte qui impose de doubler le nombre de vaccinateurs. " Ce qu'on regrette, ce n'est pas que le vaccin soit allemand, résume Yann Nédélec, c'est qu'on ne puisse pas vacciner à un jour alors qu'il existe un vaccin qui le permet. "

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