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Une serre viticole protégée des insectes

Le Conservatoire du vignoble charentais, installé à Cherves-Richemont, a fêté ses 25 ans. La structure s’est équipée d’une serre « insect proof », un véritable « coffre-fort sanitaire ».

La serre "Insect proof" a été inaugurée le 20 juin.
© Alexandre Veschini
Une première en Nouvelle-Aquitaine. Ce mardi 20 juin, le Conservatoire du vignoble charentais a inauguré à Cherves-Richemont une serre viticole de 80 m2, protégée des bactéries et maladies émergentes. L’équipement a coûté 150 000 euros, financé par la Région, les fonds européens Leader et la fondation Poupelain. Pour Sébastien Julliard, directeur du Conservatoire, il s’agit d’un « coffre-fort sanitaire qui protège des contaminations potentielles ». Elle est recouverte d’une couverture textile avec une maille à 300 microns qui empêche tout insecte de passer. Le sas est équipé de ventilateurs de reflux, pour chasser les nuisibles lors de l’entrée. « Nous avons aussi posé un voile pour occulter de 40 % la luminosité ». Sous la serre, ce sont une centaine de cépages pour les variétés les plus rares du Conservatoire qui seront implantés, irrigués au goutte-à-goutte, bichonnés par les équipes de la structure.


En 2022, le Conservatoire s’est équipé aussi de micro-alambics pour conduire ses expérimentations et évaluer les variétés de manière pilote. « Nous les devons à Joël Lavergne, explique Sébastien Julliard. Ces équipements miniatures permettent de vinifier trois litres de vin pour donner un litre de brouillis, puis obtenir un échantillon de 250 ml d’eau-de-vie blanche. Pour une parcelle plantée dans le programme Martell en 2021 (voir encadré), on a déjà l’eau-de-vie. Les premiers résultats sont très encourageants ». Ces micro-alambics sont complètement automatisés et permettent d’être hyper réactifs. « Nous gagnons du temps : en une semaine, nous faisons le travail d’un mois ! »

Programme Martell : « On voit le bout du tunnel ! »


Le Conservatoire du vignoble charentais conduit depuis 2015 avec la maison Martell une expérimentation sur les variétés répondant aux enjeux de la viticulture : le changement climatique et la résistance au mildiou et à l’oïdium. « Nos premières hybridations datent de 2016. Nous reproduisons l’action de la pollinisation pour obtenir des pépins et les évaluer. Nous partons de 18 000 pépins, semés de 2017 à 2019, qui ont donné 8 500 plantules et 290 variétés. Une parcelle proche du Conservatoire abrite des rangs de vignes expérimentaux. À ce jour, 265 ont été évalués. Nous nous rapprochons du produit fini. Nous voyons le bout du tunnel ! C’est grisant ! »
Adeline Loizeau, directrice des approvisionnements et des relations viticoles, décrit la démarche : « Nous sommes dans le temps long. Les inscriptions potentielles au catalogue sont envisagées pour 2028 ou 2 030. C’est important que l’on porte ce projet pour des résultats dans 20 ou 30 ans qui doivent servir à la pérennité de la vigne, des viticulteurs et des maisons ».
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