Aller au contenu principal

Un outil pour estimer l’arrivée des charançons

Terres Inovia a développé un modèle prédictif basé sur des observations rassemblées entre 2011 et 2022 pour se préparer au mieux à l’arrivée des charançons de la tige du colza.

© Terres Inovia

À la mi-février, les céréaliers commencent à regarder avec attention le ciel, à la recherche de la moindre trace d’un charançon. Car dès lors que sa présence est avérée, il est recommandé de traiter sous huit jours, sous peine de voir sa production affectée par la ponte de ces insectes dans les tiges de colza.

Toutefois, au-delà de l’estimation visuelle, il n’est pas toujours facile d’estimer leur arrivée. Certains se basent sur les captures dans les cuvettes mais le maillage n’est pas complet et les résultats peuvent être imprécis. D’autres se réfèrent au bulletin de santé du végétal (BSV) mais le financement incertain du réseau pour les années à venir peut jeter le trouble. Alors, comment faire ?

Modèle statistique basé sur 45 000 observations
 

Terres Inovia a ainsi créé une plateforme qui lui permet de prédire la dynamique des vols selon des modèles basés sur les données vigicultures et VGObs (ce dernier permet de rédiger les BSV). En rassemblant les observations condensées entre 2011 et 2022, soit 45 000 observations binaires (présence ou absence de charançon, pas d’évaluation de leur nombre ni de l’ampleur des dégâts), les ingénieurs de l’institut technique ont réussi à développer un modèle statistique pour estimer l’arrivée du ravageur dans un secteur précis en fonction de la date et des conditions météo. Les prédictions sont réalisées à plus ou moins sept jours. « Sur une échelle de 0,5, où l’estimation est du 50-50, à 1, où l’estimation est parfaite, l’outil est à 0,78, ce qui est plutôt satisfaisant », stipule Quentin Legros, ingénieur d’étude sur les ravageurs des cultures à Terres Inovia. Il est même de 0,81 en Deux-Sèvres.

Un outil de complément
 

Pour accéder à ces estimations, il suffit de se rendre sur le site de Terres Inovia, rubrique colza, prédiction des vols de ravageurs, puis de renseigner sa localisation pour accéder à une carte ou une courbe de prédiction. Dans les mois à venir, les équipes techniques ont dans l’idée d’étoffer encore plus le modèle, en rajoutant de nouvelles variables comme la température du sol pour affiner encore plus les prédictions, intégrer plus de données en général comme les dates de franchissement des dates larvaires ou des pontes, mais aussi élargir ce travail à d’autres ravageurs. « On peut aussi imaginer un système d’alerte lorsque le seuil de risque est dépassé mais cela nécessiterait une gestion des données personnelles et surtout, les agriculteurs vont avoir tendance à trop se reposer sur l’outil. Il reste un modèle, avec son lot d’incertitudes, et ne doit pas se substituer à l’observation », rappelle l’ingénieur.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Hubert Touret a déjà référencé près de 600 sites entre Angers, Tours et Poitiers.
Une appli pour faire tomber les frontières touristiques
Quand on est en vacances à Chinon, pourquoi on ne viendrait pas faire un tour dans la forêt de Scévolle ou à Angles-sur-l'Anglin…
La parcelle de 40 hectares comprenait notamment le circuit qui accueille les traditionnels Moiss'Batt'Cross.
 Plus  de  12 000  personnes
La 21e fête de la Terre des Jeunes agriculteurs de la Vienne s'est tenue samedi et dimanche dernier, à Smarves. 
Michel Baudrez fut la cheville ouvrière de multiples manifestations agricoles.
Avec Michel Baudrez, un rassembleur s'en est allé

L'agriculture deux-sévrienne a perdu une de ses figures : lundi 11 août, Michel Baudrez s'est…

Si les allées du village des producteurs et des partenaires ont pu se vider par moments le samedi, la foule y était bien présente tout au long de la journée le dimanche.
Aux Gonds, 14 000 visiteurs malgré la chaleur

L'événement organisé par les Jeunes Agriculteurs de Charente-Maritime les 16 et 17 août aux Gonds a attiré un public nombreux…

Nathalie Epagneaud accueillera dans ce pré les participants à ce marché gourmand et nocturne.
Un marché festif dans les prés

Le Gaec du Pont Rouge, à St-Loup (17), accueillera le 6 septembre un marché fermier et gourmand ; un rendez-vous qui est une…

Le train parcourt les 49 km qui séparent Limoges à Eymoutiers.
La montagne à toute vapeur
À l'inverse du TGV, le train à vapeur prend son temps. Et entre Limoges et Eymoutiers, touristes et autochtones profitent des…
Publicité