Aller au contenu principal

Maraîchage
Un espace-test concluant sur l’île d’Oléron

En recherche de foncier, Rozenn et Daniel ont trouvé un espace test agricole à Dolus-d’Oléron. Une belle opportunité pour les maraîchers qui vont s’installer de manière définitive avant la fin de l’année sur l’île.

Avant de bifurquer vers le maraîchage, Rozenn Quique était biologiste de formation et Daniel Roblero ingénieur agronome tropical, spécialisé dans le café. Certifiés Écocert, ils sont dans leur deuxième année de conversion à l’agriculture biologique.
© Léa Calleau

Dans l’ancienne colonie de vacances de Dolus-d’Oléron, ce ne sont plus les jeux des enfants qui occupent l’espace, mais les serres de Rozenn Quique et Daniel Roblero, premiers maraîchers de cet espace test agricole. Depuis un an et demi, ils ont investi avec leurs trois serres une partie des 7000 m2 mis à disposition par la mairie de Dolus.

Alors qu’ils cherchaient au départ à s’installer du côté de Rochefort, cette initiative leur a offert l’occasion d’affiner leur projet. « On est sûrs qu’on veut continuer le maraîchage par la suite », assure Rozenn. « On a vu qu’avec 7000 m2, c’est suffisant pour la production qu’on vise. Ici, on n’a pas investi toute la surface. À deux, on a eu besoin de se rôder sur un espace plus petit, le temps que le métier rentre ! La conséquence, c’est qu’on ne produisait pas suffisamment, je suis partie travailler à l’extérieur quelques mois. »

Construire son nid…

Les maraîchers ont également passé leurs choix de légumes à l’épreuve de la clientèle. « On a vu quels légumes plaisaient le plus. Ce sont surtout les légumes d’été : tomates, melon, pastèque », liste Rozenn, auxquels Daniel ajoute « salades, pommes de terre » et quelques spécialités de son pays d’origine, le Mexique : « Des piments, des épinards de Malabar et des tomatillos, ce sont des petites tomates vertes que l’on mange toujours cuites chez nous. » En tout, une trentaine de légumes et fruits est produite sur l’espace test.

Après avoir assis leur réseau de vente directe, les maraîchers ont un nouvel objectif en ligne de mire : les cantines. « Nous allons développer la production pour fournir les cantines des écoles. Le groupement de producteurs MOPS (Marennes Oléron Produits Saveurs) s’est formé justement pour répondre aux appels d’offres des collectivités. »

…et voler de ses propres ailes

Bien entourés dans leur phase de démarrage, les agriculteurs ont bénéficié de l’aide de bénévoles des associations implantées dans l’espace test pour le montage des serres. La Ciap (Coopérative d’installation en agriculture paysanne) les a suivis sur le plan comptable. « Un agriculteur tuteur nous a aidés pour tout l’aspect technique. À partir du mois d’octobre, il va nous louer un terrain sur lequel on va pouvoir s’installer de manière pérenne », annonce Rozenn.

 À partir du mois d’octobre, notre tuteur va nous louer un terrain sur lequel on va pouvoir s’installer de manière pérenne.

La Communauté de communes, gérante de l’espace test, leur laisse le temps de faire la transition et lancera un appel à candidatures pour de nouveaux maraîchers en herbe en 2023. « Nous sommes plus confiants pour notre installation que lorsqu’on a commencé ici en 2020. » Ils imaginent déjà une nouvelle organisation de l’espace et des serres. Daniel souhaite développer la culture de fraises.

Les Journées Agricoles, l’occasion d’ouvrir la ferme

Pour la 12ème édition, les Journées Agricoles oléronaises reprenait le format de « fermes ouvertes » de l’année dernière. Neuf exploitations agricoles ont ouvert leurs portes aux visiteurs. Vignerons, sauniers, éleveurs, apiculteurs et maraîchers, parmi lesquels Rozenn et Daniel. « On avait déjà participé à l’événement en 2021. On a reçu une trentaine de personnes samedi. Les gens étaient curieux de découvrir l’espace test. On a eu quelques porteurs de projet. Et comme l’autre fois, beaucoup de questions sur le jardinage ! », sourit la maraîchère. Un spectacle de plein-air en théâtre-caravane, le samedi soir, contribuait à l’attractivité de l’événement.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

La petite dernière de chez New Holland, la CR 11 a été présentée, jeudi 27 juin, à Essouvert.
La CR 11 en démonstration

Les Établissements Chambon ont invité 200 clients, à venir voir la toute dernière moissonneuse batteuse de New Holland, la…

Thomas (à droite) a passé du temps avant le parrainage avec les deux frères Mimault pour prendre la relève de François.
À L'Absie, le temps a œuvré pour nouer la relation cédant-futur installé

Au Gaec La Jolinière, un nouveau duo d'associés a vu le jour depuis le 1er mai : Thomas Moigner a rejoint Christophe…

La moissonneuse de l'ETA Poussard, de Villiers-en-Plaine, dans une "belle" parcelle d'orge à 65 q/ha.
Moissons en Deux-Sèvres : petite récolte en vue

Les premiers hectares battus en Deux-Sèvres en orge et en colza montrent des rendements hétérogènes, à tendance basse, et une…

D'immenses chapiteaux jalonnent la vallée derrière la mairie de Saint-Martin.
Village de l'eau : méli-mélo de luttes sous chapiteaux

Le Village de l'eau a pris ses quartiers à Saint-Martin-lès-Melle le 16 juillet. Il rassemble des militants de luttes diverses…

Le système de coupe tronçonneuse est une pince Vosch 2000 force 52 KN guide de 80 cm.
Du nouveau à la Cuma du Bocage

Plus de prestations grâce à de nouveaux matériels : 300 000 € ont été investis par cette Cuma des environs de Bressuire.

Les premières collectes françaises de blé tendre montrent des rendements inférieurs de 11 % à la moyenne décennale.
Pas assez de blé pour les agriculteurs

Le blé tendre ne fait pas exception à la mauvaise année céréalière, avec une estimation de rendement moyen à 64 q/ha.

Publicité