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Travailler avec de la main-d' oeuvre et du matériel adapté

Avec un temps d'astreinte à la traite de 4 h/jour en moyenne, l'alimentation et des travaux de saison importants (mise bas, foin...), le travail est une problématique majeure en élevage de chèvre.

La mécanisation des tâches est un levier important de la simplification du travail.
La mécanisation des tâches est un levier important de la simplification du travail.
© agri 79

Nous sommes aujourd'hui dans un contexte où les revenus des éleveurs caprins s'améliorent mais le temps de travail quotidien et la pénibilité représentent toujours des contraintes importantes. Comme le rappelle Christiane Morisset, élue à la chambre d'agriculture et éleveuse de chèvres à Rom, « l'enjeu majeur reste d'installer des nouveaux éleveurs pour assurer la pérennité de la filière ».

En effet, le travail représente une problématique forte à l'installation, d'autant plus que les projets des jeunes s'orientent de plus en plus sur la transformation fromagère et majoritairement avec une préférence pour l'installation individuelle. De plus, les reprises se feront avec des tailles de troupeau de plus en plus importantes.

 

Investir pour s'organiser

La simplification du travail demande des efforts financiers, ce qui peut être compliqué avec des investissements limités à l'installation, pour que le taux d'annuités reste acceptable. Par exemple, pour une création de troupeau de 380 chèvres à 2 UMO, avec une production laitière moyenne de 870 litres de lait par chèvre, le plafond d'investissement sera de 940 EUR/chèvre pour se rémunérer correctement et prévoir une marge de sécurité.

La charge de travail est une priorité évidente pour un éleveur installé depuis plusieurs années, et qui a déjà puisé dans son capital santé. Mener une vie sociale, « comme ses voisins », est tout aussi important, notamment pour des jeunes qui s'installent, d'autant que l'élevage de chèvre séduit les hors cadres familiaux.

Plusieurs pistes s'offrent alors aux éleveurs : soit investir dans du matériel plus adapté et/ou automatisé, soit s'associer ou embaucher de la main-d'oeuvre ou encore mieux valoriser ses produits. Mais tout cela n'est pas gratuit. D'autant qu'une autre « contrainte » vient se rajouter au « mieux-être » de l'éleveur : le bien-être animal, qui devient une attente sociétale forte. Des investissements seront aussi à prévoir en ce sens.

 

Avoir une vie sociale « normale »

Un effort sur le prix du lait permettrait aux éleveurs d'investir dans du développement pour alléger le temps et les contraintes de travail et, dans le même temps, améliorer les conditions d'élevage des animaux. De plus, la filière souffre d'un manque de renouvellement des générations. En ce sens, le revenu doit permettre d'avoir une vie sociale « normale » et de préserver sa santé. « Il faut nous donner les moyens de progresser et d'améliorer les conditions de bien-être animal. On ne fait pas 500 chèvres pour le plaisir mais pour être rémunéré et avoir une vie sociale acceptable », indique un jeune chevrier des Deux-Sèvres.

UN COLLOQUE SUR LE SUJET

Le colloque caprin aura pour thème « travailler avec de la main-d'oeuvre et du matériel adaptés », pour répondre aux questions sur l'embauche de main-d'oeuvre et comment travailler en bonne relation avec son salarié. L'après-midi sera l'occasion d'échanger en groupes sur les aménagements, équipements et astuces qui ont permis de gagner du temps et de perdre de la pénibilité.

Rendez-vous mardi 9 avril, dans la salle de Viennay, de 10h à 16 h 30. Ce colloque est co-organisé par la chambre d'agriculture, le Saperfel et Chevriers 79.

Inscription par mail à angelique.roue@deux-sevres.chambagri.fr ou au 05 49 77 15 57.

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