Oui, il y a des trucs qui marchent !
À moins d'un an des élections municipales, la fédération des Trucs qui marchent entend montrer que les élus des petites communes ne sont pas "ce qu'on voit sur les chaînes d'infos". Son fondateur, Raphaël Ruegger, a fait étape dans la Vienne il y a quelques semaines.

Comment est née la Fédération des Trucs qui marchent ?
C'était en 2022, quand j'étais déjà conseiller municipal de Neuvy-sur-Barangeon, dans le Cher. Dans le cadre de mes études, je devais faire un tour du monde, et je me suis dit que je pouvais plutôt faire un tour de France, à la rencontre des élus locaux. Ma mission était d'identifier des initiatives qui marchent et qui ont un potentiel de duplication. Nous sommes désormais deux à faire un Tour de ces initiatives, globalement entre mai et juillet. La fédération s'est depuis professionnalisée, avec une dizaine de personnes, dont deux à temps plein.
Comment fonctionne la Fédération ?
Nous avons un site internet qui recense un certain nombre d'initiatives que nous sommes allés voir, ce qui peut permettre aux élus de trouver des idées à déployer dans leur commune. Pour les élections de 2026, on se dit qu'ils peuvent venir piocher dedans. Nous faisons aussi de la mise en relation entre ces différents élus. Nous organisons aussi une grande soirée la veille du salon des maires, à Paris, où des maires montent sur les planches pour présenter leurs actions. L'année dernière, nous avions 1 500 personnes de présentes.
Et qui sont ces élus adhérents ?
Nous avons actuellement 400 élus, de tous les profils. Nous ne demandons pas quelle est leur étiquette politique, car ce que nous voulons mettre en avant c'est le rôle noble de la politique. Nous ne faisons pas de politique partisane. Ce sont à la fois des élus de petites et plus grandes communes, et des élus peu connus, et d'autres plus importants, comme François Philippe ou François Baroin.
Comment identifiez-vous ces trucs qui marchent ?
Ce sont parfois les élus eux-mêmes qui nous en parlent, mais aussi des habitants. Le seul critère, c'est que l'initiative soit portée par la commune.
Pourquoi être passé par la Vienne ?
Nous avons fait cet été un passage important dans l'ouest de la France, à Niort, dans le Maine-et-Loire, en Loire-Atlantique, Côtes-d'Armor et île et Villaine, mais aussi à Chenevelles. C'est la première fois que nous faisions étape dans la Vienne, et je crois que nous reviendrons. À Chenevelles, ce qui nous a intéressés, c'est le principe du "pass mobilité", avec la possibilité pour les jeunes de disposer d'un véhicule électrique pour accéder à l'emploi ou à des formations. C'est une super initiative qui en est juste à son début, et qui pourrait être généralisée à l'échelle nationale. Il y a aussi une aide de 500 euros pour les jeunes qui passent le permis de conduire, contre des travaux réalisés au sein de la commune. Et la commune organise aussi depuis 2022 les Fiertés Rurales (N.D.L.R. : qui ont réuni près de 3 000 personnes samedi dernier).
Dans votre commune, avez-vous déjà dupliqué des initiatives que vous avez découvert le long des étapes depuis 2022 ?
Oui, nous avons créé un conseil communal des jeunes, une application municipale, et mis en place des œuvres d'art pour remplacer les vitrines vacantes. Cette initiative a été dupliquée une centaine de fois.
Plus d'infos sur le site de la Fédération des Trucs qui marchent