Aller au contenu principal

Parcours
Ottylie, 21 ans et mécano, pro des robots laitiers

Après une alternance chez Lely, Ottylie Sabouraud a découvert un métier qu'elle n'échangerait pour rien au monde, fait de technique et de relationnel.

© Chloe Poitau

Être fille de céréalier lui a apporté deux choses : la passion de bricoler les tracteurs depuis toute petite, et assez d'assurance et de connaissance du monde agricole pour se sentir légitime quand elle débarque dans une ferme.

Ottylie Sabouraud, 21 ans, se destinait à devenir mécanicienne dans la Marine nationale quand son chemin a bifurqué vers un BTS maintenance industrielle à Niort. 

"Je suis arrivée par hasard en alternance au Lely center de Granzay-Gript. Les vaches, ce n'est pourtant pas du tout mon truc !" BTS en poche, la jeune femme est embauchée en CDI en tant que technicienne de maintenance SAV. 

Elle rayonne depuis dans un large rayon deux-sévrien (le centre de Granzay couvre une zone allant de Tours à Libourne en passant par Guéret et Luçon) au sein d'une équipe de six personnes. 

Lire aussi : L’entretien du robot de traite

Les rats, pire fléau des robots

Le quotidien d'Ottylie, ce sont des interventions de 3 h (pour les maintenances les plus simples) à une journée entière. "On a le temps de créer du lien avec les clients !" 

Même si elle a mis du temps à se faire accepter en tant que femme, Ottylie est désormais à l'aise avec sa trentaine de clients. "Ils ont bien vu que les machines refonctionnaient après mon passage", sourit-elle.

Les robots de traite (Astronaut A3, A4, A5), racleurs (Discovery), de distribution d'alimentation (Vector) ou encore de repousse fourrages (Juno) des gammes Lely n'ont plus de secrets pour elle. "J'ai validé mon premier niveau de formation aux robots cette année, je passerais le second en juin 2024. Je me forme en continu. Le métier change constamment, notamment avec l'essor de l'électronique. On est moins dans la mécanique, les clients ont plus de difficulté à se passer de nos contrats de maintenance".

Quand on lui demande les pannes les plus courantes qu'elle rencontre, Ottylie s'exclame sans hésitation : "Les défauts dûs aux rongeurs, qui abîment les câbles !"

Jeudi 9 novembre au Gaec Lactagri à Aiffres (LD Le Petit Martigny), Lely organise une journée pour découvrir les trois robots Astronaut A5 et les trois racleurs Discovery 120 collector du bâtiment, ainsi que les deux brosses Luna.
De 9 h à 17 h.

Entre maintenance et astreintes

Ottylie effectue des tournées de maintenance tous les quatre mois dans les fermes. "Il y a un cycle de petites maintenances, qui reviennent plus souvent, et de plus lourdes, qui sont plus espacées. Je participe aussi aux mises en service ou à aiguiller les éleveurs dans le paramétrage de leurs outils. J'aide par exemple à créer les parcours des robots racleurs, qui nettoient les effluents".

Une semaine par mois, et un weekend par mois, la technicienne est d'astreinte, en duo avec un responsable. "Là je tente d'abord de dépanner l'exploitant qui appelle par téléphone. 

Par exemple pour relancer son logiciel de suivi du troupeau ou réparer l'électrovanne d'une porte de tri. Si c'est vraiment trop complexe, je viens sur site".

Je ne me vois pas faire autre chose

Manier la clé à molette plutôt que la vachette

Avec le temps, Ottylie a appris à se sentir plus rassurée en présence des vaches. "Je peux aller en chercher une qui s'est éloignée, comprendre une problématique de mammite ou de germes, mais je ne fais pas de conseil en élevage, j'ai des collègues spécialisés dans ce domaine. De mon côté, je peux conseiller sur des produits d'entretien des robots, des pièces détachées, etc."

La jeune femme revendique qu'elle "n'a pas peur de se salir. On a des vaches juste à côté dont les excréments nous éclaboussent. Je passe aussi mon temps à mettre les mains dans le cambouis des machines". 

Ses mains pourtant, sont manucurées avec précision et coquetterie. "C'est paradoxal, mais c'est tout à fait possible, avec un peu d'organisation !" conclut Ottylie, qui s'épanouit dans ce métier lui offrant autonomie, variété, et rémunération adaptée. "Je ne me vois pas faire autre chose".

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Il manque un quart de sole de cultures d'hiver, qui n'ont pas pu être semées en Gâtine, et en plaine, les parcelles argilo-calcaires ont noyé par endroits.
"Si la collecte atteint 60 % d'une année standard, ce sera bien "

Les conditions climatiques ont chamboulé les plans d'assolement traditionnels. Ce début de printemps voit un potentiel de…

Publicité