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Initiative
Miser sur l’oenotourisme

Viticulteur à Sablonceaux, Jean-Jacques Biteau développe de nombreux projets.

Le vignoble de Jean-Jacques Biteau accueille actuellement une exposition photo.
© PH.B.

La crise sanitaire n’a pas douché l’enthousiasme de l’ancien journaliste de la presse agricole. Juste après la reconduction de la norme ISO 14001 environnement de son vignoble, le chef d’entreprise ne prend pas le temps de souffler. «J’ai effectivement plusieurs projets en cours de finalisation», dévoile le viticulteur saintongeais. La diversification de l’entreprise prend un nouvel essor. Jean-Jacques Biteau vient en effet d’acquérir un petit hôtel (5 chambres et une boutique de vente des vins maison) à l’Eguille-sur-Seudre.

J’investis dans l’oenotourisme», confirme le patron de cette entreprise de huit salariés.

Avec cet établissement de chambres d’hôtes, le viticulteur découvre un nouveau métier et souhaite attirer les touristes dans ses vignes. «Les clients pourront venir à vélo sur le domaine depuis l’hôtel (NDLR: dont le nom est le Beuneze) et rouler ensuite sur une boucle de sept kilomètres dans nos vignes», détaille Jean-Jacques Biteau. Selon le viticulteur, les touristes sont à la recherche d’activités dans les terres. « Mon offre est complémentaire au train des mouettes, à Brouage et autres sites touristiques de l’arrière-pays» poursuit Jean-Jacques Biteau qui devrait ouvrir son hôtel le 10 août.

Vingt hectares de vignes en plus

Déjà propriétaire d’un gîte rural à Corme-Ecluse, le Saintongeais développe ainsi son offre d’hébergement. La crise sanitaire l’a contraint à annuler la moitié de ses marchés fermiers. «C’est dommage car cela marchait très bien »…Quant à la vente de ses vins de pays charentais, les chiffres sont bons. Excellents même. Son vignoble de trente hectares va s’étoffer. «Je vais acquérir en effet vingt autres hectares de vignes sur les communes du Gua et de Sainte-Même», confirme le chef d’entreprise qui a failli voir l’affaire capoter. «Mes trois banques habituelles n’ont pas voulu me suivre… mais la Caisse d’épargne a relevé le défi». Une société civile d’exploitation agricole (SCEA) a été créée avec le viticulteur et cinq de ses salariés. «Ces cinq-là détiennent 20% des parts et trois d’entre eux ont moins de 30 ans, je prépare d’ores et déjà la transmission de l’entreprise», dévoile celui qui pense faire valoir ses droits à la retraite dans une dizaine d’années.

Un investissement de 1,7 M€

Jean-Jacques Biteau est satisfait d’avoir réalisé ce montage juridique car «il permet aussi que ces vignes soient détenues par des gens du secteur ». A terme, l’entreprise envisage aussi de distiller elle-même ses propres produits. En marge de ces projets de développement (dont l’addition s’élève à 1,7 million d’euros), le siège social des vignobles Biteau héberge jusqu’au 9 septembre une superbe exposition du photographe Patrick Forget. «Son travail-terre fragile- s’inscrit complètement dans ma façon de travailler et de sensibiliser aux dangers qu’encourt notre planète», conclut Jean-Jacques Biteau.
 

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