Aller au contenu principal

Mercosur : ne pas dissocier le commercial du politique

La semaine dernière, plus de 200 députés ont signé une tribune pour s'opposer à la ratification du Mercosur. Le point sur les inquiétudes que suscite cet accord avec l'élu de la 3e circonscription de la Vienne, Pascal Lecamp.

Pascal Lecamp, député de la 3e circonscription de la Vienne fait partie des signataires de la tribune. 
Pascal Lecamp, député de la 3e circonscription de la Vienne fait partie des signataires de la tribune. 
© Elisabeth Hersand

Les accords de libre-échange, il n'est pas contre. "Mais ils doivent être justes et équilibrés" rappelle Pascal Lecamp. Le député (Modem) de la 3e circonscription de la Vienne pense justement que le Mercosur (accord entre l'Europe et 5 pays d'Amérique du Sud : le Brésil, l'Argentine, le Paraguay, l'Uruguay et la Bolivie) ne relève pas du juste échange. "On ne peut pas exposer la France à des produits qu'on n'accepte pas pour nos consommateurs et de la part de nos agriculteurs." Un problème selon lui sanitaire (une enquête menée par la Commision Européenne a d'ailleurs révélé ce mardi que le Brésil aurait exporté vers l'Europe du bœuf élevé aux hormones), mais aussi de concurrence déloyale pour les producteurs. L'élu plaide pour des clauses miroirs, qui devraient être contrôlées par un "organisme neutre", mais aussi "inverser la charge de la preuve dans la mise en œuvre" de ces mesures.

Dans cette tribune, les élus demandent aussi que l'accord soit considéré comme à la fois commercial et politique, comme prévu dans la résolution adoptée en mai 2018. "Si le Mercosur est adopté comme un accord uniquement commercial, nous n'aurons plus de droit de véto." Une nuance importante, car la France est plutôt isolée dans son opposition au Mercosur, et n'a que son droit de véto pour s'y opposer. "Le monde agricole français s'y oppose, mais aussi beaucoup d'associations environnementalistes du pays". Pascal Lecamp rappelle que des États plus industriels, comme l'Allemagne ont certainement des parts de marché à prendre en Amérique du Sud, et sont donc plutôt favorables à l'accord.

Alors qu'Emmanuel Macron et Michel Barnier sont selon lui favorable au véto français, la ministre de l'agriculture, qui s'est exprimée sur ce sujet sur France 3 a assuré que " Ursula von der Leyen connaît parfaitement la position de la France sur le Mercosur, de même que d'autres pays, et c'est la raison pour laquelle cet accord ne sera pas signé ".

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Hubert Touret a déjà référencé près de 600 sites entre Angers, Tours et Poitiers.
Une appli pour faire tomber les frontières touristiques
Quand on est en vacances à Chinon, pourquoi on ne viendrait pas faire un tour dans la forêt de Scévolle ou à Angles-sur-l'Anglin…
La parcelle de 40 hectares comprenait notamment le circuit qui accueille les traditionnels Moiss'Batt'Cross.
 Plus  de  12 000  personnes
La 21e fête de la Terre des Jeunes agriculteurs de la Vienne s'est tenue samedi et dimanche dernier, à Smarves. 
Michel Baudrez fut la cheville ouvrière de multiples manifestations agricoles.
Avec Michel Baudrez, un rassembleur s'en est allé

L'agriculture deux-sévrienne a perdu une de ses figures : lundi 11 août, Michel Baudrez s'est…

Si les allées du village des producteurs et des partenaires ont pu se vider par moments le samedi, la foule y était bien présente tout au long de la journée le dimanche.
Aux Gonds, 14 000 visiteurs malgré la chaleur

L'événement organisé par les Jeunes Agriculteurs de Charente-Maritime les 16 et 17 août aux Gonds a attiré un public nombreux…

Nathalie Epagneaud accueillera dans ce pré les participants à ce marché gourmand et nocturne.
Un marché festif dans les prés

Le Gaec du Pont Rouge, à St-Loup (17), accueillera le 6 septembre un marché fermier et gourmand ; un rendez-vous qui est une…

Le train parcourt les 49 km qui séparent Limoges à Eymoutiers.
La montagne à toute vapeur
À l'inverse du TGV, le train à vapeur prend son temps. Et entre Limoges et Eymoutiers, touristes et autochtones profitent des…
Publicité