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Irrigation
Maïs : piloter les prochains apports d'eau

Suite aux pluies de la mi-juin et aux fortes chaleurs qui ont suivi, Arvalis Poitou-Charentes livre ses conseils pour positionner au mieux les prochains tours d’eau sur son exploitation.

© Arvalis Poitou-Charentes

La majorité des maïs ont atteint le stade 15 feuilles, à partir duquel les plantes sont le plus sensibles au stress hydrique. Après les pluies de la mi-juin et la météo des jours qui ont suivi, il est nécessaire de rester vigilant quant à l’évolution des réserves facilement utilisables (RFU), afin de positionner au mieux les prochains tours d’eau selon les ressources de son exploitation.

Le point sur le climat

Entre le 10 mai et le 10 juin, les températures au-dessus de la médiane sur vingt ans, la faible pluviométrie et le vent d’Est fort se sont traduits par de très fortes évapotranspirations (ETP) (souvent > 6 mm/jour sur la période). Ces conditions se sont traduites par un épuisement rapide des réservoirs facilement utilisables (RFU). Cependant, ces conditions stressantes sont intervenues avant le début de la période de sensibilité au stress hydrique.

Carte 1 : Cumul de la pluviométrie (en mm) entre le 20 avril et 17 juin

Le plus souvent, les pluies orageuses de ces derniers jours n’ont pas permis de reconstituer les réserves en eau du sol, notamment dans le nord de la région (voir carte). Les RFU des parcelles situées dans les secteurs les moins arrosés ou en sols moyens à superficiels sont de nouveaux proches de l’épuisement.

Piloter l’irrigation en volume non limitant

L’irrigation dans ces situations a déjà démarré, le prochain tour d’eau sera à positionner après les pluies selon ces règles :

Reprise du tour d’eau après une pluie

En cas de pluie significative, c’est-à-dire supérieure à 10 mm, repousser l’irrigation d’un jour par tranche de 5 mm (s’il a plu 15 mm, attendre trois jours avant de reprendre le tour d’eau). Dans la mesure du possible, essayer de préserver un niveau de « remplissage » de la « RFU » suffisant pour accompagner les probables demandes climatiques fortes de juillet, mais conserver un « déficit sol » de 15-20 mm permettant de stocker d’éventuelles pluies.

Contrôler la dose reçue par le maïs

Les compteurs volumétriques qui équipent le matériel d’irrigation permettent de connaître la dose reçue à la parcelle. Cependant, il n’est pas rare de constater des écarts entre la dose programmée et celle réellement apportée. Il est donc nécessaire de mettre en place un/des pluviomètres dans la parcelle. Préférer les pluviomètres standards, plus précis.

Piloter l’irrigation en volume limitant

Avec un volume ne permettant pas de satisfaire les besoins huit années sur dix, l’objectif est de répartir le volume d’eau disponible pour couvrir au mieux la période de très grande sensibilité au stress hydrique du maïs. Cette période s’étend du stade 15 F au stade limite d’avortement du grain (SLAG), soit deux à trois semaines après la floraison femelle.

L’irrigation débutera donc plus tardivement qu’avec un volume non limitant : un stress modéré en début de cycle est moins impactant qu’un stress tardif. Préférer des doses d’irrigation réduites et plus fréquentes : par exemple, pour un volume de 150 mm, six apports de 25 mm valent mieux que cinq apports de 30 mm ou que quatre apports de 38 mm. Enfin, en cas de pluie significative, c’est-à-dire supérieure à 10 mm, repousser l’irrigation d’un jour pour 4 mm de pluie.

Tableau 1 : Exemple de répartition de volumes limitants
Tableau 2 : Date prévisionnelle d’atteinte du stade floraison femelle
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