Aller au contenu principal

« L'élevage va connaître deux révolutions »

Prix payé à l'éleveur, hausse des charges, nouvelle PAC... Jean-Bernard Sallat, président de la FNB Nouvelle-Aquitaine, revient sur les dossiers qui pourraient chambouler l'élevage bovins viande néo-aquitain.

Pour Jean-Bernard Sallat, la labellisation est une des clefs pour garantir un revenu aux éleveurs.
Pour Jean-Bernard Sallat, la labellisation est une des clefs pour garantir un revenu aux éleveurs.
© Alexandre Veschini - Photo d'archives

Quelle est la situation aujourd'hui de l'élevage allaitant ?

Jean-Bernard Sallat, président de la Fédération nationale bovine de Nouvelle-Aquitaine : La situation, en Charente, comme en Nouvelle-Aquitaine, est marquée par un maintien du cheptel, contrairement à certaines régions qui « dégraissent » fortement. Nous échappons pour le moment à cette baisse, et c'est une bonne nouvelle. Après, nous avons une situation paradoxale dans un marché de la viande qui se porte plutôt bien. Les consommateurs sont là, ils mangent de la viande. Les chiffres montrent que les hypermarchés connaissent 5,9 % d'augmentation par rapport à l'an dernier. En boucherie, c'est une stagnation et nous avons une baisse très légère en supermarchés. Le « haché » continue à progresser. Globalement, le bilan est plutôt positif.

 

La bonne santé du steak haché risque-t-elle de poser un problème de valorisation de la viande ?

Par rapport à 2019, on est sur une progression de 12 à 13 % pour le haché. Ça remet en question l'équilibre de la matière. Il n'y a pas que du steak haché et de la viande à griller sur une vache. Historiquement, le haché était fait avec des produits moins nobles. Les opérateurs avaient l'habitude d'utiliser de la viande peu chère. Ils ont du mal à les payer plus cher.

Vous évoquiez une situation "paradoxale". Comment s'y retrouvent les agriculteurs dans un marché a priori dynamique ?

Quand on dit que le marché est orienté dans le bon sens, qu'il y a de la demande, Ça devrait se traduire sur les prix payés aux producteurs. Dans la réalité, ce n'est pas le cas. J'ai sous les yeux les cotations du jeune bovin, entrée abattoir. Même si ce n'est pas celle payée à l'éleveur, on voit depuis le début de l'année une stagnation du prix. Il y a deux semaines la cotation était 3,96 EUR. C'est le cas pratiquement depuis le début d'année. La voie femelle a connu une remontée en début d'année mais ça fait plus d'un mois qu'on stagne.

Retrouvez la suite de l'article et notre dossier "Viande bovine" dans La Vie Charentaise du vendredi 25 juin 2021, disponible en kiosque et sur abonnement.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Il manque un quart de sole de cultures d'hiver, qui n'ont pas pu être semées en Gâtine, et en plaine, les parcelles argilo-calcaires ont noyé par endroits.
"Si la collecte atteint 60 % d'une année standard, ce sera bien "

Les conditions climatiques ont chamboulé les plans d'assolement traditionnels. Ce début de printemps voit un potentiel de…

Publicité