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Le semis direct pour une gestion durable du sol

Le Fonds SEA pour la transition des territoires porté par Lisea, concessionnaire de la LGV Sud Europe Atlantique, a proposé cette année encore son appel à projets "Soutenir l'agriculture locale et durable" à destination des agriculteurs. Exemple à Marnay chez un éleveur de vaches Charolaises.

Pierre-Emmanuel Dillot veut stocker plus de carbone avec l'agriculture de conservation des sols.
Pierre-Emmanuel Dillot veut stocker plus de carbone avec l'agriculture de conservation des sols.
© Guillaume de Werbier

Juste à côté des bâtiments d'élevage, une parcelle de 8 ha qui a dernièrement servi de test pour Pierre-Emmanuel Dillot. Mi-octobre dernier, cet éleveur de vaches Charolaises à Marnay, a expérimenté un semis de blé en direct sous couvert de luzerne. Une nouvelle technique qu'il veut intégrer dans son système de culture.

Pour cet essai, le producteur a eu, en prêt, le modèle de semoir à semis direct dont il compte faire l'acquisition tout prochainement.

Pour cet investissement "conséquent", Pierre-Emmanuel Dillot a répondu à l'appel à projet du Fonds SEA (doté de 186 590 € pour la Vienne, sur une enveloppe globale de 800 000 €) qui vise à accompagner l'accélération de la transition agro-écologique, notamment dans le secteur agricole. L'agriculteur a aussi déposé un dossier pour un accompagnement financier dans le cadre du Plan végétal pour l'environnement (PVE).

En amont de l'achat de ce matériel, "il a fallu que je calibre mes besoins, pour voir dans quelles conditions ce semoir allait être utilisé", indique Pierre-Emmanuel Dillot. "Il me faut un semoir à disques, le plus polyvalent possible pour que je puisse faire du sur semis de prairie et du semis direct de cultures classiques." Avec cette nouvelle pratique, et l'implantation de couverts, l'objectif de l'exploitant est clair : réduire l'empreinte carbone de son exploitation, et parvenir, concrètement, à stocker 10 t d'équivalent CO2/an. Mais il précise que "ça fait longtemps que je n'ai plus de sols nus l'hiver".

Sa démarche n'est donc pas nouvelle. Rapidement après son installation, il a fait réaliser un diagnostic Cap2ER (Calcul automatisé des performances environnementales en élevage de ruminants), "pour savoir ce que je pouvais faire pour avoir un système plus vertueux".

Entre baisse de la consommation d'intrants, gain en autonomie protéique, et mise en place du pâturage tournant notamment, depuis 2018, l'éleveur a divisé son empreinte carbone par deux, passant de 22 kg de CO2/kg de viande vive à 13 kg. "Il y a des critères que je peux encore améliorer comme la quantité de fuel utilisée à l'hectare, l'adoption du sur semis de prairie pour améliorer la productivité, la possibilité d'implanter des couverts juste après la moisson, et la possibilité de faire du semis direct (sauf sur les cultures de printemps) pour limiter les coûts d'implantation."

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