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Le ministre de l’agriculture en visite en Charente-Maritime

L’alimentation de demain : tel était le thème du débat auquel a participé Didier Guillaume à l’issue de sa journée en Charente-Maritime, lundi 1er juillet.

« Le Mercosur, ce n’est pas la France qui le signe, c’est la Commission européenne. La France n’a pas encore donné son avis, et aujourd’hui j’ai plutôt un avis “pas positif ” par rapport à notre élevage ». Il assume toutefois les accords commerciaux, dans d’autres domaines de l’économie.
« Le Mercosur, ce n’est pas la France qui le signe, c’est la Commission européenne. La France n’a pas encore donné son avis, et aujourd’hui j’ai plutôt un avis “pas positif ” par rapport à notre élevage ». Il assume toutefois les accords commerciaux, dans d’autres domaines de l’économie.
© KÉVIN BRANCALEONI

La visite de Didier Guillaume en Charente-Maritime s’est achevée au Musée maritime de La Rochelle, où était organisé un « débat citoyen » autour d’une question centrale : « Quelle alimentation pour demain ? ». « Aujourd’hui, s’alimenter n’est plus un acte comme on pouvait le faire il y a seulement dix ou quinze ans », a rappelé le ministre.

« Nous n’opposons absolument pas le bio et le conventionnel, a-t-il ainsi assuré, ce serait une erreur phénoménale. Aujourd’hui, nous avons besoin de réconcilier plutôt que de diviser. Le problème que nous avons, bien souvent, c’est qu’il y a une opposition assez frontale entre l’urbain et le rural, entre l’agriculteur et le citoyen. Je pense qu’il faut passer là-dessus. L’agriculteur n’est pas un affreux pollueur et le riverain n’est pas un affreux emmerdeur ».

La crainte d’une uniformisation

Paniers locaux, AMAP étaient évidemment au menu de ce débat. Didier Guillaume a plaidé pour des initiatives locales.  « Je ne voudrais pas que demain, nos concitoyens se nourrissent en achetant sur Amazon. Internet est sans doute l’avenir, mais pas forcément celui qu’on voudrait avoir en matière d’alimentation ».

Le modèle qu’il redoute, c’est bien celui d’une « uniformisation de l’alimentation ». Défendre l’agriculture locale et vanter les exportations, n’est-ce pas contradictoire ? Si, assume le ministre. « C’est ça, l’agriculture française. Il y a les circuits courts, le bio, et puis il y a une agriculture exportatrice qui fait vivre le pays aujourd’hui ».

Accélérer sur la réduction des pesticides

C’est aussi son impact sur l’environnement qui a été discuté. « L’agriculture française est dans le monde la plus saine, la plus sûre, la plus durable, a assuré Didier Guillaume, qui souhaiterait 50 000 certifications HVE (haute valeur environnementale) supplémentaires d’ici dix ans. Le Haut conseil pour le climat a montré la France comme étant en retard sur ses objectifs fixés mais a donné un satisfecit à l’agriculture qui, elle, tient le rythme. L’agriculture française n’est pas un handicap contre le réchauffement climatique, mais au contraire, est une des solutions ».

Interpellé par Greenpeace sur les importations de soja et les fermes-usines, le ministre a réaffirmé son attachement au modèle extensif. « La ferme des Mille vaches, ce n’est pas la politique de ce gouvernement ». Il s’est également prononcé en faveur d’une autonomie européenne pour les protéines végétales. Au niveau de la réduction des pesticides, toutefois, « on est à la bourre, a-t-il admis. On n’est pas allés assez vite, on va accélérer ».

 

 

 

 

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