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Portrait
La tête dans les étoiles, les pieds sur terre 

Il y a encore peu de temps, Jules Cyprès partageait son quotidien entre les pistes d'athlétisme du monde entier, une perche à la main, et les prairies de l'exploitation familiale à Cercy-la-Tour dans la Nièvre.

Jules Cyprès, 26 ans, est aujourd'hui en cours d'installation sur l'exploitation familiale. Il a concouru sur les pistes d'athlétisme du monde entier tout en travaillant sur la ferme familiale. 
Jules Cyprès, 26 ans, est aujourd'hui en cours d'installation sur l'exploitation familiale. Il a concouru sur les pistes d'athlétisme du monde entier tout en travaillant sur la ferme familiale. 
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Jules Cyprès a grandi dans une ferme. Ses parents sont éleveurs de vaches charolaises et de chevaux de course. Et depuis toujours, il le sait, son avenir se passera dans les champs : il sera agriculteur. " Pour moi c'était une évidence. Je ne m'imaginais pas ailleurs ", affirme le jeune homme de bientôt 26 ans. Aujourd'hui, il est en cours d'installation sur l'exploitation familiale après y avoir travaillé comme salarié pendant plusieurs années et si son rêve d'enfant se réalise, Jules en a vécu un autre jusqu'à l'hiver dernier. " J'ai découvert l'athlétisme et le saut à la perche à l'âge de 9-10 ans. J'allais à l'entraînement avant tout pour m'amuser, m'envoyer en l'air et trouver un équilibre. Je ne me prenais pas au sérieux ", se souvient-il. Puis en 2017, l'athlétisme de haut niveau lui " tombe dessus ", selon ses mots.

" Je comprends mieux mes chevaux "

" Mon entraîneur m'a indiqué qu'il fallait que je fasse un choix, et ma carrière haut niveau a débuté. Je partais trois jours à Clermont-Ferrand où je m'entraînais et rentrais travailler sur la ferme le week-end. Mes parents ont mis les bouchées doubles sur l'exploitation pour que je puisse réaliser mon rêve ", se souvient Jules qui a sauté aux côtés des plus grands, décroché trois titres de cham­pion de France et représenté la France aux championnats de la Méditerranée. Pour autant, s'il côtoie les sommets, Jules ne manque pas de garder la tête froide. " Ma maman me disait toujours, garde la tête dans les étoiles, mais reste les pieds dans les bottes. " Un conseil qui résonne comme un mantra pour lui.

" Pratiquer du sport à haut niveau m'a appris l'humilité. Quand on gagne, on connaît les sponsors, la télé… toutefois, quand on perd, il faut remonter tout seul. Le sport m'a réellement fait gran­dir ", confie-t-il. Sur l'exploitation, la pratique du sport de haut niveau lui a également beaucoup apporté. " Je comprends mieux nos chevaux qui sont aussi des sportifs de haut niveau, mais qui ne parlent pas. " Alors de ces années passées sur les pistes d'athlétisme, Jules ne regrette rien. " J'ai beaucoup voyagé, découvert de nombreuses cou­tumes et cultures différentes. C'est une véritable chance. "

L'olympisme à portée de perche

Quant aux Jeux olympiques, Jules en a rêvé et a touché le rêve du doigt pour les jeux de Tokyo. " J'ai fini quatrième, il fallait être troisième pour être sélectionné. " S'il est certainement déçu, l'ancien perchiste ne démontre aucune amertume. " Tout le monde ne peut pas être olympien ", souffle-t-il. Et celui qui a raccroché les pointes en décembre dernier espère aller à Paris en 2024 pour soutenir ses amis perchistes. " J'ai réussi à décrocher deux places pour la finale. Toutefois, je les laisserai volontiers aux familles de mes amis s'ils n'en ont pas ", affirme celui qui regrette la cherté des places pour sup­porter les athlètes français aux prochains Jeux olympiques d'été. " Les parents, les coachs ou encore les salariés des entre­prises comme les exploitations agricoles se plient en quatre et sont derrière les sportifs pour les accompagner dans la réalisation de leur rêve. Je trouve qu'il est dommage de les priver des jeux. Ce n'est pas ça l'esprit des JO. " Une déception d'autant plus que Jules l'affirme : les JO Paris 2024 se dérouleront dans un cadre idyllique et seront une belle fête.

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