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Volailles
Entre influenza et inflation, maintenir le cap de l’installation

Le projet d’installation de Nicolas Boche en tant que multiplicateur, à Val-en-Vignes, a pris de plein fouet les crises du H5N1 et de l’inflation. La demande toujours forte en volailles et le soutien de son groupement permettent à l’éleveur de le mener à bien.

© Chloe Poitau

Fin septembre 2023, 21 000 poules « 308 » (blanches standards) et quelque 2 500 coqs prendront leurs aises entre les deux lignes de pondoirs du bâtiment flambant neuf de Nicolas Boche de 3 060 m2 utiles, à Val-en-Vignes.

Le trentenaire décrit : « Mon métier, c’est de veiller à ce que poules et coqs soient dans les meilleures conditions (température, ration, gestion de la lumière…) pour procréer ».

Nicolas est ce qu’on appelle un multiplicateur.

Les œufs qu’il produit seront destinés aux couvoirs puis aux éleveurs de la filière volailles de chair. Il est le début de la chaîne. Son groupement Galina Vendée (ex Daviet, du groupe LDC) lui fournit les animaux, l’aliment, puis vient chercher les œufs une fois pondus.

Se lancer malgré les crises

La concrétisation du projet avicole de Nicolas fait suite à une carrière entamée jeune en agriculture : formation et apprentissages agricoles en vaches laitières et allaitantes, service de remplacement, salariat en caprin, puis chez Daviet et enfin chez BGB Avicole (ramassage et lavage de bâtiment). La repro volailles, qu’exercent aussi ses parents, est un métier technique qui lui plaît.

Après deux projets d’installation qui n’ont pas pu se faire, Nicolas sent que c’est la bonne : il présente son idée de bâtiment neuf, sur des terres familiales, à Galina Vendée, qui accepte et se porte caution pour lui auprès des banques.

Un soutien qui compte, car lorsqu’il reprend son parcours installation, les deux pires épisodes de grippe aviaire frappent les Deux-Sèvres et la Vendée.

En parallèle, le Covid puis la guerre en Ukraine font grimper un peu plus chaque mois l’inflation. « L’investissement total, sans compter les installations photovoltaïques, est de 1,4M€.

Galina Vendée accompagne avec une aide au à l’investissement au m2 sur la durée de l’emprunt. Le fait que je ne me trouve pas dans une zone dense d’élevage, le Thouarsais, a compté, je pense, pour la validation de mon dossier », exprime le futur aviculteur.

L’installation chez LDC (périmètre 79)

En 2021 et 2022, LDC a finalisé cinq installations en Deux-Sèvres et deux constructions de bâtiments chez des éleveurs installés. Antoine Pinon, commercial développement chez Bellavol (LDC), constate que « la tendance est au maintien des surfaces sur l’ensemble du périmètre Bellavol entre les départs et les nouvelles surfaces. Malgré des moments difficiles pour les remises en place des volailles, suite aux déblocages des zones influenza, les perspectives de marché à trois ans pour LDC sont en hausse sur le poulet du quotidien ». LDC verse une aide au démarrage des bâtiments et une aide aux vifs.

Apprendre à vivre avec la biosécurité

Nicolas a pensé son bâtiment avec des équipements de confort pour les animaux, mais aussi pour lui (entreprises Dugné et Applica soft...). Il ne souhaite pas forcément ajouter d’autres productions à son système : « C’est déjà pas mal pour l’instant ! Mais j’aimerais, quand ce sera possible, avoir un salarié à mi-temps pour me dégager du temps ».

Quant à l’influenza, il a appris par la force des choses à vivre avec.

Ayant déjà suivi trois formations à la biosécurité (par la chambre et deux groupements), il a intégré la problématique à l’exercice de son métier.

Son bâtiment inclut des douches obligatoires pour toute personne y entrant et un pôle lessive des vêtements. Un portique de désinfection des camions sera installé à l’entrée de l’exploitation. « Le risque, c’est qu’un lot de poulettes attrape le virus », lance-t-il.

La filière repro, en volailles, est celle que l’on protège en priorité en cas d’épidémie. Aussi Nicolas se montre-t-il plutôt serein, et impatient de commencer une production qui le passionne.

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