Portrait d'exploitation
En caprins, l'éloignement n'empêche pas une bonne production
Antony Letourneau, éleveur de caprins et président de Terra Lacta, est installé en Haute-Saintonge, loin du cœur du bassin de production de lait de chèvre. Une situation qui ne pose pas problème selon lui.
Antony Letourneau, éleveur de caprins et président de Terra Lacta, est installé en Haute-Saintonge, loin du cœur du bassin de production de lait de chèvre. Une situation qui ne pose pas problème selon lui.

Si le Poitou (Deux-Sèvres et Vienne) concentre à lui seul les trois quarts des effectifs caprins de la région Nouvelle-Aquitaine, il reste tout à fait possible de développer un élevage en-dehors de ce cœur du bassin de production. C'est ce qu'a fait Antony Letourneau lorsqu'il a repris, en 2004, l'exploitation familiale installée à Mortiers, au sud de Jonzac. Jusqu'alors, l'activité de la ferme était tournée vers les céréales et la vigne, activités qu'il a conservées. La crise que traversait (déjà) à cette époque la filière cognac incitait à la diversification, mais il y avait plus que cela dans le choix de la création d'un nouvel atelier. « Pour moi, c'était un souhait », confie Antony Letourneau.
« J'ai toujours aimé l'élevage, qu'il s'agisse de bovins ou de caprins. Mais quand on se lance sans bâtiments, sans structure préexistante, c'est plus rapide de le faire en caprins. »