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Élevage d’excellence à Massignac

La famille Laloi élève 400 têtes de bétail à Massignac, en Charente limousine.

Thibault Laloi s’épanouit dans l’élevage familial de Massignac, ici aux côtés de Popeye et Ornella.

Thibault Laloi n’a pas 20 ans. Mais il a développé la passion de l’élevage auprès de sa famille. Il suit les traces de son père Christian et de sa tante Michèle, qui tiennent les rênes de l’exploitation familiale de 250 hectares à Massignac depuis 1996. « Nous comptons 400 têtes de bétail, avec 170 vêlages annuels ». Les animaux sont abattus à Chalais et à Confolens, et leur viande est distribuée dans les magasins Super U de ces secteurs. « Nous sommes presque en autonomie complète de foin. En paille, nous avons 32 hectares de céréales que l’on garde pour nos vaches pour pailler l’hiver et l’autoconsommation. Nous faisons aussi 16 à 17 hectares de maïs pour l’ensilage des vaches reproductrices. Les vaches sont en ration sèche. Nous n’achetons que de la luzerne pour les vaches d’engraissement et de concours ».
Thibault est passionné par les animaux et les concours. Il a été souvent primé ces dernières années : « Depuis le national au Mans, on n’est pas sorti sans faire de prix ! La génétique et les concours, c’est ce qui me motive. On vend mieux les bêtes de qualité ». Par exemple, le taureau Salsifi s’est illustré à Aquitanima, avec le premier prix de la section 18-24 mois, prix de championnat 24 mois.

Bêtes de concours

Le jeune éleveur bichonne d’autres animaux pour des prochains concours : Popeye, 4 ans, qui a fait deuxième au national de Limoges. Ornella, 4 ans, qui a fait 3e au salon de Paris avec son veau Suprême. « On va la préparer pour le prochain salon. Pour les concours, il faut être tout le temps auprès des vaches, les habituer à nous. Elles ont un régime strict à l’herbe. Elles ont un complément orge et aliment qu’on achète ». L’exploitation travaille de plus en plus avec KBS-Genetic sur les sans-cornes, des animaux plus faciles à manipuler. La démarche répond aussi au bien-être animal.
Thibault est associé avec sa sœur au sein de la SCEA Le Moulin du Crocq. Il remplacera sa tante à son départ à la retraite dans quelques années.

Savoir-faire

Guy Laloi se félicite de l’implication de son petit-fils. Il porte un regard lucide : « La situation de l’élevage en général est un peu meilleure qu’il y a un an ou deux ans. La France a beaucoup de contraintes par rapport aux autres pays. Nous voulons bien nous battre, mais à armes égales. La limousine est un animal très demandé. Nous avons ce terroir, ce savoir-faire, l’outil de travail entre les mains ».

 

Un rapport qui passe mal


Christian Laloi digère mal le rapport de la Cour des comptes préconisant de réduire le cheptel bovin et de diminuer la consommation de viande en France : « Les éleveurs ont l’habitude d’être critiqués. Mais ce genre d’annonce leur fait encore beaucoup de tort. J’aimerais savoir à qui cela profite. Xavier Niel et sa grosse usine de steaks végétaux qui peine à décoller ? Les renégociations du Mercosur concernant les importations de viande ? Un décret européen qui favorise l’incorporation de farines d’insectes dans l’alimentation humaine ? Ce n’est pas sérieux. Ces préconisations ne fonctionnent pas. La Cour des comptes oublie le bon sens et le retour aux racines. La France va se réveiller avec la gueule de bois, et elle n’aura plus rien dans son frigo ! »
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