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Eau : De moins en moins d'eau... utilisée

Regards en arrière sur une campagne d'irrigation, avec des perspectives positives.

Évolution des volumes autorisés et consommés en Charente-Maritime
Évolution des volumes autorisés et consommés en Charente-Maritime
© AC

Le constat, lors du comité consultatif de l’eau du 21 décembre, montrait un certain déficit des nappes. Même si l’été ne fut pas propice à une consommation des volumes (31 Mm3 utilisés sur les 71 Mm3 autorisés), les arrêtés d’irrigation se sont poursuivis au-delà de septembre et dans l’automne, et même jusqu’à la mi-janvier pour les mares de tonnes. L’autre indicateur, celui de la présence de phytoplancton est recherché par les acteurs de l’eau en Charente-Maritime. Les consommations sur les différents bassins oscillent entre 30 % pour la Seudre ou 12 % pour les fleuves côtiers de Gironde, au maximum à 65 % sur le Gère Devis en passant par 50 % sur le Curé-Sèvre niortaise ou la Boutonne. Si l’on regarde de près les graphiques présentés lors de ce comité, par bassin, il reste des «efforts à faire» avant 2021 (pas seulement en restreignant les quantités, mais aussi en stockant) : au regard de l’année 2017 (et même de 2016) les bassins de l’Antenne-Rouzille, de la Seudre, du Curé Sèvre niortaise, du Mignon, de la Seugne sont au-dessous des volumes prévisibles en 2021. Tous les bassins étaient au-dessus en 2016. Ainsi cette année, le bassin de la Boutonne serait au-dessus à 66 % de son volume de 2021… D’où l’importance des réserves. Le graphique des volumes autorisés et ceux consommés depuis dix ans montre une courbe intéressante de «l’effort agricole.» Mais la suite des cartes présentées sur les restrictions d’irrigation durant la période estivale montre un département quasi en alerte renforcée à la fin juillet, la moitié du département en coupure à la mi-août, et l’ensemble du Nord de la Charente-Maritime en crise au 1er septembre. On apprenait aussi, lors de ce comité, que 25 opérations de contrôle terrain ont été effectuées donnant à 35 constats d’infraction, 30 arrêtés de mise en demeure de respecter les restrictions.
Ce comité consultatif a permis, «grâce à plusieurs interventions (Météo France, Observatoire régional de l’eau, Agence Française de Biodiversité, ARS, IFREMER, DREAL, DDTM) de présenter l’évolution de la situation depuis le début de la saison estivale jusqu’à ce jour.» Le préfet y a rappelé qu’il convenait de «maintenir une vigilance de tous les acteurs pour continuer à garantir une capacité d’anticipation et d’adaptation au plus près de la situation hydrologique comme cela a été fait au travers de 9 cellules de vigilance durant l’été 2017.» Il invite les participants à la prochaine réunion du Comité quantitatif de l’eau en mars 2018 pour préparer collégialement la prochaine saison estivale.
Dans le bilan final que dresse l’observatoire régional de l’environnement sur l’étiage en 2017, la reconstitution des ressources en eau était déjà «tardive» en 2016-2017. Il en est de même cette année, même si les derniers épisodes pluvieux de ces derniers jours peuvent modifier la donne.
71 % des nappes à la fin octobre étaient inférieures à la moyenne et 4 % au minima, 18 % dans la moyenne. C’est comparable aux situations de 2009, 2010, 2011 ou 2005. «2017 se situe au 5ième rang des situations les plus défavorables de ces 22 dernières années» concluent l’observatoire.

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