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Déviation de Lussac - Mazerolles: enfin les travaux!

On a souvent évoqué cet aménagement comme l'Arlésienne. Mais cette fois, on y est. Les travaux de la déviation de la RN147, à la hauteur de Lussac-les-Châteaux et Mazerolles sont sur le point de débuter.

C'est à cet endroit que sera construit le viaduc de la Vienne. 
C'est à cet endroit que sera construit le viaduc de la Vienne. 
© Elisabeth Hersand

C'est un tronçon de 8,22 km qui va être aménagé en 3 ans. D'ici 2028, les bourgs de Mazerolles et de Lussac-les-Châteaux qui voient passer chaque jour les voitures et poids lourds qui empruntent la N147, vont changer de vie. La déviation, pour laquelle des études et négociations sont menées depuis des années, va enfin sortir de terre. Les travaux préparatoires (déboisement, démolitions de maisons) sont bien avancés, et la maîtrise foncière est réalisée à 99 %."Les choses concrètes sont pour bientôt" se félicitait Thomas Ricard, sous-préfet de Montmorillon lors de la dernière réunion du comité de pilotage de la déviation. Dès que les fouilles seront terminées, les premiers coups de pioche devraient débuter tout début 2025. Un chantier de 143 millions d'euros, financé par le Département de la Vienne (53 millions d'euros), l'État (50 millions d'euros) et la Région (40 millions d'euros) qui comprend la mise en place de 2 créneaux de dépassement, 3 viaducs franchissant la Vienne, le Goberté et le ruisseau des Ages, 4 passages supérieurs, 1 passage inférieur, 1 passage grande faune et l'aménagement de 2 giratoires. Le viaduc de la Vienne sera le plus impressionnant de ces équipements, puisqu'il s'entendra sur 620 mètres de long et trônera à 30 m de haut. Les travaux de ce viaduc qui comptera 2 appuis du pont d'extrémité et 6 piles devraient débuter en 2026, et seront soumis à plusieurs contraintes environnementales : évitement des cours d'eau, des berges, de la ripisylve et du lit mineur (soit 2 100 m2 d'habitat préservé) ou un franchissement provisoire du Faitroux réalisé pour assurer l'accès à la zone des travaux de la première pile. À noter que 8 sites de compensation environnementale seront dédiés à la reconstitution de bocages, de prairies, de zones humides et de boisements favorables à l'installation de la biodiversité, sur un total de 84,3 ha. "L'enjeu, c'est désormais de maîtriser les travaux pour qu'ils entrent dans les budgets" assure Alain Pichon, le président du Conseil départemental, qui est le premier financeur du projet. 

"Pour nous, la RN147, c'est la liaison entre Poitiers et Limoges" insiste Reine-Marie Waszak, élue régionale. Une route qui est, pour Alain Pichon, "le fil rouge du désenclavement de la Vienne". L'étape suivante serait donc la sécurisation de Lhommaizé, inclut dans le CPER actuel. 

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