Aller au contenu principal

Valorisation
Charente-Maritime : des éleveurs toujours engagés

Éleveur et Engagé Charente-Maritime organise, avec les magasins U du département et en partenariat avec Sibcas Surgères, des animations spéciales ce samedi 25 mars à l’Hyper U de La Rochelle.

© Le rendez-vous organisé ce samedi mettra en lumière un partenariat qui fonctionne entre éleveurs et grande distribution.

Fonctionnement de l’exploitation, spécificités de l’agriculture de marais, détails sur l’alimentation et les soins apportés au troupeau… La petite délégation de responsables des magasins U du département était tout ouïe sur l’exploitation de Loïc Avrard, à St-Jean-de-Liversay, mardi 21 mars. Accompagné par son voisin Anthony Guillon, lui aussi éleveur de blondes d’Aquitaine, il leur a fait découvrir sa ferme à l’occasion de ce rendez-vous qui visait aussi à préparer l’événement organisé ce samedi 25 mars à l’Hyper U de La Rochelle dans le cadre d’Éleveur et Engagé.
Le rendez-vous sera l’occasion de célébrer un partenariat noué depuis 2017 entre ce groupe créé par la FNSEA 17 et les magasins U du département pour proposer une viande locale de qualité, et rémunératrice pour les producteurs. Des dégustations seront proposées, ainsi que des animations organisées avec l’Anefa (sur les métiers agricoles) et Interbev Nouvelle-Aquitaine, des jeux pour les enfants. La galerie accueillera aussi une démonstration du travail des apprentis bouchers du CFA de Lagord, avec qui l’Hyper U de La Rochelle a noué un partenariat depuis un an pour leur fournir des carcasses à découper.

Éleveurs, clients et commerçants s’y retrouvent

Le fonctionnement d’Éleveur et Engagé a anticipé la loi sur la contractualisation, et l’exemple charentais-maritime est scruté de près dans le reste de la France. Un planning, établi deux mois à l’avance, permet de dispatcher les animaux dans les différents magasins.

« Nous avons établi un cahier des charges ensemble », explique Anthony Guillon.

Origine des bovins (nés, élevés et engraissés sur l’exploitation), alimentation (des fourrages et céréales produits sur l’exploitation à au moins 80 %, limitation des OGM et engraissement sans ensilage sur les deux derniers mois), âge (entre 36 mois et dix ans) mais aussi abattage et transformation chez Sibcas à Surgères : les critères sont multiples. Le plus important est sans doute le poids des animaux, spécifique à chaque magasin. « Dans la charte, chaque éleveur s’engage à faire une formation de classement à la Sibcas, dans les deux à trois ans suivant l’adhésion à la charte », précise Anthony Guillon. « Moi, par exemple, je travaille avec 4-5 éleveurs, je fais plutôt de la grosse vache », explique Laurent Honoré, associé du magasin de Saujon. En proposant les mêmes races, les mêmes typologies, le travail des bouchers est facilité, et les clients s’y retrouvent mieux. « Nous en avons qui choisissent à présent leurs éleveurs et prévoient leurs achats de viande en fonction. »
Grâce à ce partenariat, ce sont environ 750 bêtes (issues de 90 exploitations) qui sont écoulées chaque année dans les magasins U Coop Atlantique et indépendants (comme celui de Saujon). En plus de savoir désormais ce que deviennent leurs bêtes, les éleveurs s’y retrouvent financièrement :

« en contrepartie de nos engagements, nous avons établi avec les magasins une grille tarifaire », indique Anthony Guillon.

Les prix étaient revus initialement deux fois par an, mais l’inflation depuis un an a conduit à des rendez-vous plus réguliers, une fois par trimestre environ. « Les magasins ont joué le jeu pour indexer sur nos coûts de production. » Un choix assumé pour les responsables commerciaux. « Si on veut faire perdurer les achats de viande, cela passera par la qualité », tranche Frédéric Ollier, acheteur chez Coop Atlantique. « On sait que le marché national de la viande est à la baisse, mais chez nous ce n’est pas le cas. » « Un éleveur content fait une bonne bête », appuie Laurent Honoré, selon qui le prix n’est pas le critère principal pour le client. « Ce dont on se souvient dans l’assiette, c’est que le steak est bon ! »
 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Une centaine d'agriculteurs sont mobilisé depuis 8h ce matin.
Les irrigants bloquent le Futuroscope et pensent que "le mouvement va se durcir"

Depuis 8h ce matin, et à l'appel de l'Adiv, de la Chambre d'agriculture, de la FNSEA, les JA et la CR de la Vienne, des…

Dany Dubernard a été élue maire de Boivre-la-Vallée en mai 2020. Elle ne se représente pas en mars 2026.
Boivre-la-Vallée supprime ses communes déléguées
Le 1er janvier, Boivre-la-Vallée n'aura plus ni mairie déléguée ni maire délégué. Une économie mais aussi une meilleure…
L'équipe organisatrice était en réunion cette semaine. Objectif: s'adapter avec optimisme à l'actualité.
La Ferme s'Invite sera une belle fête... sans les bovins

Sur l'affiche de la Ferme s'Invite, la race Limousine est à l'honneur. Mais les bovins ne seront finalement pas présents les 7…

Sébastien Depoorter est directeur de l'établissement M-Extend de Loudun
Dans les coulisses de l'industrie locale
Dans le cadre de la semaine de l'industrie, le site de Loudun de la société M-Extend (anciennement Manip') ouvre ses portes. Son…
Mélanie Gatard a lancé son activité d'apicultrice en 2023 à Chabrac.
Une année correcte pour le miel
Installée depuis 2023, Mélanie Gatard est apicultrice à Chabrac.
La rivière Boutonne à Tonnay-Boutonne.
Le stockage se confirme dans le bassin de la Boutonne

Le Syres 17 a annoncé la poursuite du projet de réserves de l'ASA Boutonne après sa validation judiciaire, mais avec un volume…

Publicité