Aller au contenu principal

Des correspondants loups pour faire remonter les indices

  Hasard du calendrier, c’est la semaine dernière, alors que des attaques de loup ont été déclarées probables par la Préfecture, que 34 correspondants loups ont été formés dans la Vienne. Ils savent désormais détecter des indices et agir en cas de suspicions de présence d’un canis lupus.

Les 34 correspondants loup ont été formés pendant deux jours par l’OFB.
© Elisabeth Hersand

Quand on dispose d’une vidéo suffisamment claire, comme c’était le cas à Marçay en novembre 2021, pas de souci pour identifier un loup. Mais dans la plupart des cas, reconnaître des traces de son passage ou une attaque ne s’improvise pas. «Lorsqu’il y a une suspicion d’attaque, il faut prendre les mêmes précautions que sur une scène de crime» explique Yann De Beaulieu, adjoint au directeur de l’OFB régional. Concrètement, il ne faut pas déplacer l’animal attaqué, ne pas s’en approcher (surtout avec un chien), mais aussi recouvrir le cadavre avec une bâche pour éviter qu’il ne soit détérioré, et appeler la ligne dédiée * pour signaler cette découverte. «L’OFB vient et fait une analyse, tout d’abord visuelle» explique le spécialiste. «La méthode de  mise à mort est très caractéristique, mais aussi ce qui est consommé». Des observations qui peuvent évidemment être ensuite confirmées par des analyses ADN, mais qui permettent d’écarter de suite les dégâts occasionnés par d’autres animaux.  

Les attaques constatées les 10, 16 et 17 mars dans la Vienne (lire notre article) correspondent à ces caractéristiques, et une analyse technique est en cours. Les résultats devraient être connus  dans les jours qui viennent. Sans aucun rapport avec ces  dernières probables attaques de loup, un travail d’anticipation est mené depuis 2020 par les services de l’Etat. «En décembre, il a été décidé de transformer le groupe de travail restreint en une cellule de veille» explique Gaëlle Dodin du service forêt chasse pêche de la DDT.

Dans le cadre de ce travail, la mise en place de correspondants loup a été décidée. 34 personnes de l’OFB, de la DDT, de la gendarmerie, lieutenants de louveterie, représentants de la chambre d’agriculture, de la fédération des chasseurs, de l’ONF, du GDS, d’associations environnementales, de la filière bois, de la fédération de pêche, de la communauté de communes Vienne et Gartempe, du lycée agricole de Montmorillon, des vétérinaires, et des éleveurs, ont été formés pendant deux jours la semaine dernière, pour apprendre à détecter et collecter des indices de la présence du loup. «Ces correspondants peuvent désormais remplir des fiches d’indices, avec des éléments factuels» détaille Yann De Beaulieu. «La diversité des profils que nous avons choisis est importante pour la pertinence des identifications». Des relais sur le terrain qui devraient désormais être réunis une fois par an, pour réviser et entretenir l’esprit de réseau.  À noter que quand un constat de dommage est fait et validé, puis que la prédation par un loup est validée par les services de l’État, c’est la DDT qui contacte l’agriculteur pour engager une indemnisation.

*05 49 03 13 39 ou ddt-­loup­-signalement@vienne.gouv.fr

 

140 meutes en France
C’est clairement dans le Rhône que le loup est le plus présent en France, avec 139 meutes du côté est et une à l’ouest, sur le Mont Lozère. En Nouvelle-Aquitaine, aucune meute n’est pour l’instant  recensée, mais sur les 12 départements de la région, 8 ont eu au moins une fois un passage avéré (comme la Vienne). Les Pyrénées Atlantiques et la zone du plateau des Mille Vaches sont en zone de présence  permanente (ZPP), puisque le loup y a été confirmé pendant deux hivers successifs. Les seuls départements où le loup n’a pas été clairement identifié sont les Landes, le Lot, les Deux-Sèvres et la Gironde.
 
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Les recrutements concernent notamment des opérateurs de collecte, de juin à fin juillet.
Le recrutement des saisonniers est lancé

Terrena, Océalia et Cérience ont lancé il y a déjà quelques jours leurs opérations recrutement à travers les premières…

Tom et Didi Hawkins ont repris la supérette de Bouresse, ouverte tous les jours, sauf le mardi de 8 h à 13 h et de 15 h 30 à 19 h 30. Le dimanche de 8 h à 12 h.
Ouverture de commerces à Bouresse et Leigné-les-Bois

Lors des vœux des maires de début d'année, leur arrivée était signalée comme des "bonnes nouvelles". Les supérettes de…

Julien Dupuis, de l'Earl la Mardière, aux côtés de sa génisse Parthenaise ayant remporté le prix de championnat du concours. Elle a été achetée pour la boucherie du Leclerc d'Azay-le-Brûlé.
Concours de boucherie de Saint-Maixent : les ventes en petite forme

Les ventes atones lors de la foire de Saint-Maixent-l'École, le 11 avril, ont confirmé la tendance observée lors des derniers…

16 étudiants en BTS ACSE de Venours ont participé au projet.
Les lycéens à la découverte des Pays Bas
16 élèves du lycée de Venours vont réaliser le mois prochain un voyage vers les Pays-Bas. Au programme, un peu de tourisme, et…
Le camion Christelle Berthonneau s'appelle Sereine. Elle va à la porte de ses clientes ou s'arrête sur la place des villages.
Ces services qui viennent à notre porte
Certains commerçants ont décidé d'arpenter les routes de nos campagnes pour amener certains services à la porte de leurs clients.
Romain Pétorin, Nathan Groussard, Gwenaëlle Richard, Elena Morillon et Aurélien Lys autour du diorama des deux premiers.
Le modélisme agricole s'expose à Migré

Ce dimanche 27 avril, une quinzaine de passionnés exposeront leurs réalisations de modélisme agricole à Migré.

Publicité