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Charlène a trouvé sa voie sous les sabots d’un cheval

Charlène Doublet est maréchale-ferrante depuis 2019. Elle est installée à Chillac, en Sud-Charente.

Charlène Doublet inspecte les fers de Fiesta, 7 ans.
© Étienne Sautereau

« L’objectif de ma vie, c’était de travailler avec les chevaux et d’être indépendante ». À 30 ans, passionnée et dynamique, Charlène Doublet peut être fière d’avoir réussi ce pari. La jeune femme, qui a commencé à monter à cheval à 5 ans, est maréchale-ferrante.

Après le bac et une année de fac, elle effectue une première formation à Limoges, au lycée agricole des Vaseix, et s’oriente vers la maréchalerie, « une formation scolaire sans trop d’entreprises ». Puis elle recommence ensuite un cursus complet en apprentissage avec un CAP à Gourdan-Polignan (Haute-Garonne). Ce CFA dispose d’un gros pôle maréchalerie. Elle enchaîne dans le même établissement avec un brevet technique des métiers en deux ans. « C’est un diplôme centré sur l’orthopédie, la gestion de l’entreprise, etc. ».

Savoir-faire et bien-être animal

Originaire du Cognaçais, Charlène s’est installée à Chillac en septembre 2019, avec un grand pré pour permettre à ses trois chevaux ibériques de gambader librement.

Elle dessert un vaste périmètre allant du nord Gironde, à Rochefort, en passant par Cognac, La Rochefoucauld… Elle dispose d’une bonne clientèle, fidèle. « Une ferrure se refait toutes les 6 à 8 semaines, donc je suis amenée à régulièrement intervenir pour le bien-être des chevaux ».

La maréchalerie combine artisanat et soins aux animaux. Charlène a équipé son camion avec tous les outils de la forge pour travailler les fers, en les chauffant (au gaz), afin de les ajuster aux pieds des chevaux. « J’effectue l’entretien des pieds des chevaux, je coupe la corne, je vérifie les aplombs. La ferrure permet d’économiser les chevaux en termes de tendons et d’articulations ».

La réalisation d’une ferrure des quatre pieds prend entre une heure et une heure et demie. Un parage prend environ trente minutes.

Elle décrit un métier physique, encore « très masculin », avec des patrons souvent réticents à embaucher les femmes. Elle a pu en faire l’amère expérience en cherchant pour son apprentissage. « C’est certain que les femmes ne prennent pas les chevaux comme les hommes. Le rapport de force n’est pas le même. Pour des animaux un peu compliqués, je m’entends avec des collègues masculins pour les laisser s’en occuper ». Elle loue ainsi la solidarité entre maréchaux-ferrants. Ils sont 13 en Charente.

Si Charlène reste prudente dans l’exercice de son métier, elle concède quelques douleurs au dos. Pour autant, elle ne s’imagine pas s’éloigner de ce milieu. Elle pense à l’élevage. Elle aimerait aussi enseigner l’hippologie, « Pourquoi pas au CFA à Barbezieux ? », sourit-elle.

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