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C'est dans les détails de ses tableaux qu'il met son talent

Quand on découvre une de ses œuvres, on pense d'abord qu'il s'agit d'une photo. Mais en s'approchant à quelques centimètres, on comprend que les paysages verdoyants que présente Jean-Claude Bertrand sont en fait des peintures. Rencontre avec cet artiste hyperfiguratif de Champniers.

C'est bien à côté d'une de ses peintures que Jean-Claude Bertrand pose, et pas une photo.
C'est bien à côté d'une de ses peintures que Jean-Claude Bertrand pose, et pas une photo.
© Elisabeth Hersand

Il est un pur Poitevin, et amoureux de son territoire. "Les gens regardent souvent sans voir" estime Jean-Claude Bertrand. Né à Poitiers et après avoir vécu dans le nord du département, du côté de Monts-sur-Guesnes, ce peintre amateur qui habite aujourd'hui à Champniers, aime se balader dans le Poitou, dont il est fan. Téléphone à la main, il immortalise souvent les lieux de nature qui le touchent. Une toile d'araignée recouverte de fines bulles d'eau, un ruisseau qui serpente au milieu d'une flore abondante, un filet d'eau qui s'écoule entre deux pierres recouvertes de lichen... la galerie de son portable regorge de ces clichés. Mais s'il prend ces photos, ce n'est pas juste pour les regarder de temps en temps. Affiché sur une tablette qu'il installe sur un chevalet, le paysage va en effet lui servir de modèle pour un tableau. Lui qui, dans le cadre de sa carrière professionnelle de mouleur spécialisé en archéologie et paléontologie, a participé à la création des reproductions du crâne de Toumaï a, comme on s'en doute, le sens du détail. Et c'est donc avec de très fins pinceaux et de la peinture à l'huile qu'il se met au travail.

Technique particulière

"Je fais un peu comme un glacis. Des couches successives, avec de la peinture souvent diluée, pour apporter les détails, et donner de la profondeur". Un travail de fourmi qui lui prend évidemment du temps : entre 1 à 4 mois, et jusqu'à 200 heures pour un de ses tableaux ! "Je définis ma peinture comme de l'hyper-figuratif" explique l'artiste, qui prend un vrai plaisir à aller dans le détail. "C'est presque jouissif, et j'ai même parfois du mal à m'arrêter" reconnaît-il. "Ce qui est important, c'est la maîtrise de la couleur, car les gens la connaissent. Si ce n'est pas le bon vert, ça ne paraîtra donc pas naturel". S'il parle de cette couleur, c'est que c'est selon lui une des plus difficile à maîtriser. Et dans ses paysages, il y en a justement beaucoup ! Des tableaux qu'il expose parfois, comme l'année dernière au dortoir des moines à Saint-Benoît ou au Conseil Départemental en 2023. "Un tableau, c'est une partie de moi-même, donc je préfère les vendre à des personnes avec qui il y a eu un lien, un échange. La finalité, ce n'est pas de vendre". Aujourd'hui à la retraite, il ne s'impose pas d'heures de travail et passe donc uniquement lorsqu'il en ressent l'envie de son salon à son atelier, qui sont attenants. Dans ces deux lieux, de nombreuses œuvres sont exposées. Certaines de Man's, ou d'autres artistes, mais aussi certaines qu'il a réalisé. Comme son dernier tableau, le "Ruisseau reflet" (en photo). "C'est un paysage que j'ai vu sur un des bras du Thouet ", avec toute la quiétude et la beauté simple d'un ruisseau qui traverse une flore ombragée. "Ce que j'essaie de faire, c'est de mettre le plus en valeur possible la nature".

D'autres cordes à son arc

La première fois que Jean-Claude Bertrand a peint, c'était en 1987. "C'était un moment noir pour moi… Et la peinture m'a sortie de ma peine". Après ces premiers essais, cet autodidacte qui est aussi fan de plongée, a eu l'idée surprenante de peindre, sous l'eau. Surprenant, mais possible, visiblement ! "J'installais mon chevalet, lesté, au fond de l'eau, et je peignais les fonds marins". Des œuvres réalisées également à la peinture à huile, qui lui demandaient des temps de désalination et de séchage importants, et qui étaient moins réalistes que ses tableaux actuels. Et puis il est passé à une autre passion, celle des Indiens d'Amérique. Son souci du détail était déjà en lui, et il se met alors à créer des personnages d'Indiens, qu'il commercialise pendant quelques années. Et c'est finalement en 2016, à une autre période compliqué émotionnellement, qu'il a débuté ses tableaux hyperfiguratifs, qui lui ont notamment valu une médaille d'or de l'Académie des Sciences et Lettres, en octobre dernier. "Je n'ai pas fini mon chemin sur la peinture" s'amuse-t-il en repensant à son parcours artistique.

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