Arboriculture : un calibre un peu juste mais des fruits de qualité
À Secondigny, Christophe Prouteau aborde la récolte de ses fruits sereinement. Après avoir commencé la récolte dès la mi-août, il estime déjà la saison dans la moyenne, avec une bonne qualité mais au détriment du calibre.
À Secondigny, Christophe Prouteau aborde la récolte de ses fruits sereinement. Après avoir commencé la récolte dès la mi-août, il estime déjà la saison dans la moyenne, avec une bonne qualité mais au détriment du calibre.

À l'image des récoltes de l'année, celle des pommes a été amorcée avec une bonne dizaine de jours d'avance, la sécheresse de l'été ayant accéléré la maturité des fruits.
La pluie, tombée en masse depuis une semaine, arrive trop tard pour avoir un véritable impact sur les 11 ha des Vergers des Rivaux, à Secondigny. La Gala, produit phare, ne subsiste déjà plus que sur quelques pieds.
Si le rafraîchissement des températures a permis une coloration des fruits, leur taille est impactée.
"Les calibres sont plus petits que d'habitude. En dessous de 80 g, on ne peut pas valoriser la pomme, qui part à la transformation. Cela a une incidence sur le rendement, qui est d'ordinaire autour de 150 t", indique Christophe Prouteau, associé avec sa femme sur la SCEA.
Lire aussi : Des pommes aux multiples identités
Un verger sain
En poires aussi, les volumes sont attendus à la baisse. L'exploitant estime la récolte de l'année autour de 45 t quand il arrive en moyenne à 70-80 t.
"Pourtant, les fleurs étaient magnifiques et la pollinisation importante. Tous les feux étaient au vert mais la vigueur l'a emporté sur la mise à fruits". N'irriguant que 20 % de ses parcelles, Christophe Prouteau a privilégié les jeunes arbres.
Pourtant, le contexte sanitaire lui a été favorable, alors que la SCEA fêtera les dix ans de sa labellisation bio l'année prochaine. "Avec deux traitements à l'huile d'arbousier, nous avons été épargnés par les pucerons cendrés, à l'inverse des vergers conventionnels, où on observe une accoutumance aux produits de lutte. Nous n'avons pas eu de tavelure ou de carpocapse, les vergers sont plus propres que d'habitude", se satisfait l'arboriculteur de 51 ans.
Associer le grand public
Jusqu'à la fin du mois prochain, l'exploitation va s'ouvrir au grand public, avec les ventes à cueillir sur l'hectare dédié à cette utilisation. Une manière, pour lui, de montrer que les produits locaux ont toute leur place dans les habitudes alimentaires.
D'ici la fin de l'année, il aimerait transformer cet espace en verger pédagogique, pour pousser plus loin la démarche.