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Volatilité des cours et baisse des aides fragilisent les exploitations

Quatre motions étaient votées vendredi 20 mars lors de la session de la chambre d'agriculture. Elles expriment auprès des services de l'Etat l'insécurité économique de laquelle le monde agricole veut sortir.

L'adaptation des chambres d'agriculture au nouveau périmètre de la région était le thème de l'après-midi.
L'adaptation des chambres d'agriculture au nouveau périmètre de la région était le thème de l'après-midi.
© N.C.

Le contexte n'est pas des meilleurs. Vendredi 20 mars, la session de la chambre d'agriculture se faisait l'écho de ce « climat d'incertitude » qui affecte l'agriculture des Deux-Sèvres. A la volatilité des cours s'ajoute cette année pour les agriculteurs du département une baisse moyenne des aides PAC.
« Quand deux tiers des exploitants perdront entre 4000 à 5000 euros d'aides publiques par an dès 2015, un tiers touchera en moyenne 1500 euros de plus », précise Franck Michel, économiste.
L'érosion des soutiens, dans un  contexte de volatilité des cours, développe chez les exploitants un sentiment d'insécurité. « Si les cours se redressent, les agriculteurs ne pâtiront pas de cette baisse. En revanche, s'ils chutent, les outils de production seront encore plus vulnérables », explique Jean-Marc Renaudeau, président de la chambre d'agriculture.
Dans cet environnement chahuté, la chambre d'agriculture travaille au développement d'outils utiles aux agriculteurs pour ajuster le pilotage de leur exploitation. Une stratégie de plus en plus difficile à mettre en oeuvre dans la situation actuelle, juge Jean-Marc Renaudeau. « Effectivement, nos moyens sont de plus en plus limités. Cette année, l'Etat a puisé dans nos réserves et contraint notre budget en imposant une baisse de l'impôt de 2%. »
Déterminée à exprimer auprès des services de l'Etat toutes les difficultés rencontrées par les agriculteurs, la session de la chambre d'agriculture votait vendredi quatre motions. L'une en faveur des filières (deux abstentions) demande la mobilisation rapide, via la cellule de crise départementale, de fonds permettant l'exonération de charges de MSA et de la taxe sur le foncier non bâti ; elle demande également qu'un travail avec les banques soit conduit dans l'objectif de réduire pour les agriculteurs le poids des charges financières notamment en production de viande bovine.
Alors que la nouvelle PAC tarde à livrer ses dernières mesures, l'assemblée (deux avis contraires) demande la plus grande souplesse de la part des pouvoirs publics dans les contrôles PAC 2015 en privilégiant une logique de contrôles pédagogiques plutôt que de sanctions financières.
La troisième motion votée porte sur les négociations en cours dans le cadre du partenariat transatlantique pour le commerce et l'investissement (Tafta) et l'accord économique et commercial global. La session à l'unanimité demande l'arrêt des négociations concernant l'agriculture. Trop de sujets encore font débat.
Enfin, la chambre d'agriculture, dans la dernière motion présentée et votée (deux abstentions) demande que l'Etat et les structures régionales mettent en oeuvre la loi d'avenir avec suffisamment de discernement pour que les propriétaires acceptent de devenir bailleurs de bien ruraux, facilitant ainsi l'installation des jeunes.

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