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Patrimoine
Vers une nouvelle jeunesse pour le Fort

Mal en point, Fort Boyard va connaître une importante campagne de rénovation qui vise à lui rendre ses protections d'antan. Les travaux devraient aussi permettre une ouverture au public longtemps attendue.

Cette maquette réalisée par le groupe ETPO, qui coordonnera le projet, permet de visualiser les deux ouvrages qui seront construits, à savoir l'éperon (à droite) et le havre d'abordage (à gauche).
Cette maquette réalisée par le groupe ETPO, qui coordonnera le projet, permet de visualiser les deux ouvrages qui seront construits, à savoir l'éperon (à droite) et le havre d'abordage (à gauche).
© Kévin Brancaleoni

Depuis le milieu du XIXème siècle qu'il trône là, entre les îles d'Aix et d'Oléron, Fort Boyard en a vu, des tempêtes ; mais celles des dernières années ont particulièrement endommagé les protections du vaisseau de pierre. En 2019, un audit réalisé par le Département, propriétaire de l'ouvrage, a alerté sur le risque de ruine à moyen terme de l'édifice emblématique. Depuis lors, un projet de restauration a été élaboré, un budget voté (44 M€), des entreprises choisies... Avec sa présentation officielle du 19 avril, le chantier entre dans une nouvelle phase.

Premier constat : la silhouette ovale emblématique de l'édifice, popularisée par le jeu de Jacques Antoine, ne sera plus jamais la même. « Dans sa configuration actuelle, le Fort Boyard est menacé », a expliqué la présidente du Conseil départemental, Sylvie Marcilly. Les flancs de l'édifice sont en effet directement exposés aux intempéries les plus violentes, au courant et à la houle, alors que la risberme (l'enrochement protégeant la base de l'ouvrage) s'est continuellement dégradée. Le projet porté par le Département consiste donc en une réfection de cette risberme et à la construction de deux ouvrages de protection, à savoir un éperon (au nord-ouest) et un havre d'accostage (au sud-est), qui permettront de limiter l'impact des éléments sur le monument... et de lui redonner le visage qui était le sien au XIXème siècle.

Achèvement prévu en novembre 2027

Ces deux dispositifs ont effectivement existé autrefois, à partir de 1866, mais ils ont progressivement disparu entre l'abandon du Fort en 1913 et le rachat par le Département en 1989. Les nouveaux édifices reprendront peu ou prou la structure de ceux d'autrefois, à quelques détails près. Ils seront installés en léger décalage (2 m) avec le bâtiment historique afin d'éviter de s'appuyer dessus, et seront bâtis non pas en maçonnerie comme autrefois mais avec un béton teinté et matricé afin de ressembler au granit qui constitue la base du Fort. Pensés pour être monolithiques afin d'être plus résistants et plus facilement installés sur le site, les structures seront construites à terre, dans une forme de radoub, et acheminés sur place. 

Après des travaux préparatoires à l'été 2025, la pose du havre devrait avoir lieu à l'été 2026 (afin qu'il puisse rapidement servir de base de travail pour la réfection de la risberme) et celle de l'éperon un an plus tard, pour un achèvement du chantier en novembre 2027, sans interruption des tournages sur le site.

Afin de préparer le public à tous ces changements, une phase de concertation (visant à informer le public plutôt qu'à modifier le projet) va débuter le 2 mai et se poursuivre jusqu'au 27 septembre. Une exposition l'accompagnera afin d'offrir un aperçu de ce que deviendra le Fort. Un appel au mécénat sera aussi lancé à cette période afin de limiter l'impact budgétaire pour le Département, qui s'est aussi rapproché de l'État, de la Région et de l'Europe pour des demandes de subventions. Mais que ces soutiens financiers arrivent ou pas, nul doute que le projet ira au bout tant Fort Boyard est la « Tour Eiffel de la Charente-Maritime » ; un édifice devenu indissociable de l'image du département en France et dans le monde.

 

Le fort va s'ouvrir au public

L'opération va coûter plus de 36 M€ HT (soit près de 44 M€ TTC) dont 32 M€ pour les travaux proprement dits ; une somme importante mais qui ne semble pas démesurée au regard des retombées économiques encouragées par l'édifice. Ainsi, en plus de 100 000 € de location annuels par la société de production ALP (qui réalise aussi l'entretien courant du bâtiment en sortie d'hiver), le Département estime à 1,5 M€ les retombées économiques chaque année rien que pour le tournage de l'émission du même nom. L'émission a compté une trentaine d'éditions dans le monde (la Suède et le Maroc y étaient encore présents l'an passé), participant ainsi à la popularisation d'un Fort qui d'après le vice-président en charge du Tourisme Stéphane Villain, attire chaque année environ 170 000 croisiéristes... Un nombre certainement appelé à augmenter à compter de 2028, puisque l'un des objectifs de cette rénovation est de permettre l'accès du public à Fort Boyard via le nouveau havre.

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