Aller au contenu principal

FCO
Vaccination : « la FCO ne passera pas par mon troupeau »

À quelques jours de l’arrivée des doses de vaccins, le GDS 79 informe les éleveurs des risques réels que la FCO fait peser sur les élevages. Le groupement de défense sanitaire revient sur la caisse de solidarité santé animale.

À quelques jours de l’arrivée des vaccins, le GDS 79 a conduit une vaste campagne de sensibilisation. La semaine dernière, par deux fois, le groupement de défense sanitaire est allé sur le terrain expliquer la situation. La maladie poursuit sa progression. Début juin le décompte affichait 25 000 foyers recensés en France (dont 6 de sérotype 1). Le moucheron appelé culicoïde continu de faire des ravages. Un risque sérieux pour l’élevage Sans vouloir effrayer, mais déterminé à faire prendre à chacun la mesure du danger, Ghislain Audusseau rappelait quelques chiffres éloquents. Lorsque la maladie s’installe dans un élevage bovin, en moyenne 10 % des animaux sont affectés, les mortalités sont alors de cet ordre là. Dans les troupeaux ovins 40 % des animaux développent la maladie, 20 % en décèdent. Dans les cheptels caprins les pertes oscillent entre 0 et 15%. Le risque pour les élevages est-il sérieux ? « Oui !» affirme-t-on au GDS 79 dont le mot d’ordre est « vaccinez ». « À compter du début de l’été les mortalités en lien avec la FCO ne seront plus indemnisées. » Mieux vaut ne pas prendre de risque conseille le groupement de défense sanitaire. Une vaccination obligatoire pour les animaux destinés à l’export Pris en charge à 100% par l’Union Européenne et la France, le vaccin, cette année, ne coûte rien aux éleveurs. Dans le cadre de la vaccination obligatoire – animaux destinés à l’export – il reste à la charge de l’exploitant le coût de la vacation du vétérinaire fixé à 28 ? toutes espèces confondues et la moitié du coût hors taxes de l’acte d’injection fixé à 1,85 ? pour les bovins (à renouveler une fois) et 0,60 ? pour les ovins et caprins. Pour les vaccinations volontaires « pas de coût pour les animaux vaccinés par les éleveurs (avec l’accord du vétérinaire)». Lorsqu’un praticien se déplace, les aides sont les mêmes que dans le cadre de la vaccination obligatoire pour le GDS 79 : « les tarifs « export » peuvent servir de référence maximale ». Mardi 10 et jeudi 12 juin, le GDS 79 est revenu sur la caisse de solidarité santé animale qui vient de voir le jour. « Lors d’épizooties, elle prend en charge les traitements vétérinaires nécessaires dans les élevages reconnus infestés ( par exemple, les trois du département des Deux-Sèvres dans lesquels un cas de FCO a été indentifié ). Cette année, elle sera activée pour la FCO. Dans l’avenir, elle pourra l’être pour d’autres maladies », rappelle Ghislain Audusseau. Cette caisse fonctionne à l’échelon national. Tous les éleveurs de France, adhérents du GDS, cotisent. « 0,50 ? par bovin, 0,10 ? par ovin et 0,10? par caprin. » Les éleveurs qui exercent au sein d’une zone qualifiée infestée par la DSV bénéficieront ainsi, pour les traitements vétérinaires, d’un soutien financier (voir ci-dessous). Une aide bienvenue lorsque, comme c’est le cas sur les zones les plus affectées de France, les résultats économiques des entreprises sont plombés par l’indésirable maladie. C.P.La caisse de solidarité santé animale : son fonctionnement - Indemnisation des traitements vétérinaires : - 45 € par bovin - 7,5 € par petits ruminants À hauteur de : - 25 % de l’effectif cotisant pour les bovins - 35 % de l’effectif cotisant pour les petits ruminants Avec une franchise de 3 % sur les animaux de l’élevage - Exemples - Bovin Pour un cheptel de 100 animaux Cotisation : 100 x 0,50 € = 50 € CSSA : - Finançables : 100 x 25 % = 25 animaux - Franchise 3 % : 25 - 3 = 22 animaux - Montant indemnisable : 22 x 45 = 990 € - Ovin Pour un cheptel de 200 animaux Cotisation : 200 x 0,10 € = 20 € CSSA : - Finançables : 200 x 35 % = 70 animaux - Franchise 3 % : 70 - 6 = 64 animaux - Montant indemnisable : 64 x 7,5 = 480 €
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Dany Dubernard a été élue maire de Boivre-la-Vallée en mai 2020. Elle ne se représente pas en mars 2026.
Boivre-la-Vallée supprime ses communes déléguées
Le 1er janvier, Boivre-la-Vallée n'aura plus ni mairie déléguée ni maire délégué. Une économie mais aussi une meilleure…
L'élevage d'Anne Boutet affiche une longévité record.
À Pamproux, Anne Boutet incarne l'excellence caprine

L'éleveuse du sud Deux-Sèvres conduit un troupeau de Saanens aux hautes performances techniques et génétiques, notamment en…

Mathieu Ramus et Clément Tholance ont notamment aménagé cette salle de jeux dans la tour médiévale.
Un gîte pour les amateurs de jeux vidéo
Dans quelques jours, un concept unique en France ouvre à Vivonne: un gîte suréquipé qui permet aux amateurs de jeux vidéo d'…
Les deux bâtiments pour les gestantes sont sur aires paillées en pente. De gauche à dr. : Régis Rézeau (Cooperl), Jérôme Clerc, Jeanne (salariée sur la ferme) et Samuel Bernard (Alicoop).
Un agrandissement de bâtiment plus que raisonné

Dans les plaines céréalières, l'élevage hors-sol montre sa pertinence. Jérôme Clerc s'est lancé en porcs (naisseur-engraisseur…

Avec des récoltes records en grandes cultures, le marché est inondé et peine à rémunérer correctement les producteurs.
Céréaliers : des revenus dans le rouge mais quelques leviers à activer

Avec une production mondiale de céréales qui bat des records, les prix ne décollent pas. La recherche d'une meilleure…

Sébastien Depoorter est directeur de l'établissement M-Extend de Loudun
Dans les coulisses de l'industrie locale
Dans le cadre de la semaine de l'industrie, le site de Loudun de la société M-Extend (anciennement Manip') ouvre ses portes. Son…
Publicité